Avec notre correspondant à Caracas, Julien Gonzalez
Visé par Nicolas Maduro, Voluntad Popular, le parti de l'opposant assigné à résidence Leopoldo Lopez, l'affirme : cette formation politique n'en est pas à sa première menace du président comme le précise le député Juan Andrés Mejia.
« Nous disons à Nicolas Maduro que Voluntad Popular n'est pas né avec un décret et Voluntad Popular ne sera pas éliminé avec un décret, affirme-t-il. Ce n'est pas la première fois qu'un dictateur chercher à éliminer des partis au Venezuela : cela a eu lieu pendant la dictature de Perez Jimenez contre le Parti Communiste et Accion Democratica. Nous sommes préparés à ce que notre parti soit déclaré illégal car ces menaces de Maduro ne sont pas nouvelles mais cela ne signifie absolument pas que nous allons arrêter de lutter et de travailler. »
Une position partagée par Angel Medina, membre de la direction de Primero Justicia, parti également dans le collimateur du chef de l'Etat. Un avertissement de Nicolas Maduro qui ne va pas empêcher son parti de lutter « pour améliorer les conditions électorales en 2018 ».
« Nous avons décidé de ne pas participer aux municipales pour faire pression sur la présidentielle de l'année prochaine, explique Angel Medina. Cela nous conduit à lutter pour obtenir des conditions au moins minimales qui permettent de retrouver le droit de vote. C'est l'objectif et cela passe par deux stratégies. La première, c'est la scène internationale avec le processus de dialogue en République Dominicaine ; la seconde, c'est de continuer de faire pression sur les autorités électorales et de continuer de mener une pression interne. »
Les déclarations de Nicolas Maduro n'ont pas manqué de faire réagir également les Etats-Unis qui ont critiqué « cette nouvelle mesure extrême pour consolider le pouvoir de sa dictature autoritaire ».