Avec notre correspondant à Caracas, Julien Gonzalez
C'est sans surprise que les candidats chavistes ont emporté une très large majorité des mairies, le camp présidentiel récupérant les grandes villes de Maracaibo, Valencia et Barinas notamment.
A peine les résultats communiqués par le CNE, le Conseil national électoral, Nicolas Maduro s'est félicité de « cette victoire historique de la Révolution dans plus de 300 mairies sur les 335 en jeu ».
En face, la coalition d'opposition, divisée entre les partis qui ont participé et ceux qui se sont abstenus, ne peut, toujours selon le CNE, se contenter de la victoire que dans la grande ville de San Cristobal et dans trois des cinq mairies de Caracas aux dires de Nicolas Maduro.
La présidentielle 2018, prochaine étape
Après la Constituante de juillet 2017 puis les régionales d'octobre, cette nouvelle victoire augure d'un nouveau succès l'année prochaine pour le chef de l'Etat qui a déjà la présidentielle, dont la date reste toujours à définir, en ligne de mire.
Une présidentielle dont les principaux leaders de l'opposition pourraient être exclus. Plus tôt dans la journée, Nicolas Maduro n'avait en effet pas hésité à menacer les partis d'opposition « ayant appelé au boycott » de ces municipales à ne pas pouvoir se présenter lors de la présidentielle 2018. Un avertissement direct lancé aux trois plus grandes formations politiques de l'opposition.
A noter qu'un nouveau gouverneur a été élu ce même dimanche dans l'Etat de Zulia, au nord-ouest du pays. Le vainqueur des régionales du 15 octobre dernier, membre de l'opposition, ayant perdu son siège après avoir refusé de prêter serment devant l'Assemblée nationale constituante.
Le nouveau gouverneur appartient au camp présidentiel selon les résultats du CNE, ce qui fait que les chavistes disposent désormais de 19 régions sur les 23 du pays.