Créationniste, opposé à l'avortement, homophobe, islamophobe, extrême dans ses propos. Roy Moore coche toutes les cases de l'extrême-droite américaine.
« La dernière fois que l'Amérique était grande c'était à l'époque de l'esclavage », ou encore « L'homosexualité devrait être rendue illégale ». Autant de phrases prononcées, entre autres, par cet ancien président de la Cour suprême de l'Alabama.
Fonction qu'il a occupée à deux reprises et dont il a été déchu à chaque fois. En 2003, il refuse de retirer du bâtiment de la Cour suprême de son Etat une immense statue célébrant les 10 commandements, jugée inconstitutionnelle par la Cour suprême des Etats-Unis. En 2016, il refuse d'appliquer la loi sur le mariage homosexuel, là aussi à l'encontre d'une décision de l'instance ultime de la justice américaine.
C'est dire combien l'homme est controversé, depuis bien avant le début de cette campagne. Il créé la polémique jusqu’en Alabama, qui est pourtant un Etat très conservateur.
A ces polémiques s’ajoutent des accusations d'agressions sexuelles sur mineures, dans les années 1970 et 1980. En conséquence, le parti Républicain a décidé de ne plus financer sa campagne.
Mais, avec le soutien de Donald Trump et Steve Bannon, Roy Moore poursuit sa guerre contre l'establishment républicain.