Avec notre correrspondant à New York, Grégoire Pourtier
Alors que Donald Trump avait ce week-end le loisir d'éviter la presse, il a de lui-même choisi d'afficher un soutien polémique à Roy Moore.
Le sujet est pourtant très épineux, puisque le candidat au poste de sénateur de l'Alabama est accusé de pédophilie.
Dans ses tweets matinaux, Trump a certes pris soin de ne pas le nommer, s'attaquant plutôt à son adversaire démocrate qui serait « faible sur la criminalité, faible sur la frontière, Mauvais pour notre armée, nos supers anciens combattants, et pour le droit au port d'arme et qui veut augmenter les impôts jusqu'au ciel. »
Mais en appelant à voter contre Doug Jones, Trump montre qu'il fait fi des suspicions de pédophilie pesant sur Roy Moore.
En contradiction avec son parti
Le président prend aussi le risque de faire exploser le parti républicain, puisqu'il se désolidarise de ses principaux dirigeants, qui ont eux très vite appelé Roy Moore à se désister.
Mais Trump lui-même a été accusé de comportements inappropriés par plusieurs femmes, et les idées extrémistes défendues par le candidat en Alabama se rapprochent bien souvent des siennes.
Toutefois, dans cette affaire, le parti républicain ne semble pas vouloir se résigner : le chef de la majorité a d'ores et déjà prévenu qu'il lancerait une procédure pour exclure Roy Moore du Sénat s'il était élu.