Avec notre correspondant à Buenos Aires, Jean-Louis Buchet
Dans son dernier compte-rendu, le porte-parole de la Marine argentine a indiqué que les recherches se recentraient maintenant sur une zone plus réduite, autour du point où a eu lieu une explosion le 15 novembre, date de ladisparition du sous-marin, et à proximité de sa dernière localisation.
Plus de 4 000 hommes sont mobilisés pour les recherches, auxquelles participent des avions et navires de quatorze pays, avec des moyens de détection parmi les plus avancés.
Des sources proches de la Marine laissent entendre que le San Juan pourrait être retrouvé ce week-end, à condition qu'il n'ait pas sombré dans les bas-fonds. En effet, le lieu de l'explosion est situé à la limite du plateau continental, où la profondeur ne dépasse pas 250 mètres. Au-delà, on tombe à plus de 1 000 mètres, profondeur inaccessible pour la plupart des outils de détection sous-marine et où la désintégration est certaine pour un bâtiment présentant les caractéristiques du San Juan, un TR-1700 à propulsion diesel-électrique de fabrication allemande, construit il y a 34 ans.
Le président Macri demande une « enquête approfondie »
Cependant, la Marine argentine se refuse à confirmer la mort des 44 membres de l'équipage du sous-marin tant que ce dernier n'aura pas été localisé. Ce qui met en colère les familles des sous-mariniers, regroupées à la base navale de Mar del Plata. Les proches de l'équipage sont d'autant plus choqués que des marins leur présentent leurs condoléances à titre personnel.
Vendredi, lors d’une allocution au siège de la Marine argentine, le président argentin Mauricio Macri a exigé « une enquête approfondie » pour connaître « la vérité » sur le sous-marin.