Selon la Nacion « une anomalie hydroacoustique » a été constatée par l’agence Ismerlo, une agence créée au début des années 2000 pour porter secours à des sous-marins et coordonner l’aide internationale. Une information qui met à mal les calculs de la marine argentine qui parlait d’une réserve d’oxygène de dix jours. Cette anomalie hydroacoustique assombrit encore plus la situation, estime La Nacion. Ce bruit a été détecté quatre à cinq heures après le dernier signal du sous-marin mercredi dernier. Un bruit qui a pu être entendu à la surface, du coup les experts consultés parClarin estiment qu’il peut s’agir d’une explosion. Certains vont même plus loin estimant que cette explosion serait consécutive à une entrée d’eau dans le bâtiment. Des analyses qui ne laissent rien présager de bon, selon Clarin.
Et alors que l’attente est de plus difficile à gérer pour les familles des quarante-quatre marins présents à bord, des voix s’élèvent pour critiquer le protocole de l’armée. Certaines familles, détaille ce matin El Dia, critiquent la lenteur de la marine argentine pour lancer les recherches et accepter l’aide internationale. C’est le cas d’Elena, la sœur d’un marin de ce sous-marin qui est venu de Rosario à Mar del Plata afin d’obtenir des informations et qui n’hésite pas à s’en prendre à l’armée, raconte le journal. Des critiques également rapportées par le quotidien La Voz qui explique que même au sein de l’armée il y a des divergences. Certains officiers n’hésitent pas à s’en prendre à leur supérieur leur reprochant la lenteur de la réaction. Des critiques également palpables au sein de l’exécutif. Hier, Mauricio Macri, le président argentin s’est réuni avec son ministre de la Défense. Les deux hommes n’ont pas caché leur mécontentement, selon La Voz. Le quotidien qui dévoile que le ministre de la Défense n’a été informé que quarante-huit heures plus tard de la disparition du sous-marin.
Dernier développement concernant la disparition de ce sous-marin argentin : Un avion de la marine américaine a repéré ce mercredi un objet près de la zone où le sous-marin argentin San Juan a émis son dernier signal avant de disparaître il y a plus d'une semaine dans l'Atlantique-Sud, indique un journaliste de Reuters présent à bord de l'appareil jeudi. L'équipage de l'avion précise que l'objet ne peut pas être identifié et qu'il est impossible d'affirmer qu'il a un rapport avec le submersible disparu avec 44 membres d'équipage.
Aux États-Unis : le directeur de la communication de Roy Moore démissionne
Roy Moore, candidat républicain pour un siège de sénateur de l’Alabama qui est visé depuis quelques semaines par des accusations d’attouchements sur des mineurs notamment, accusations qu’il ne cesse de balayer d’un revers de main, va devoir faire sans son directeur de la communication. Mais John Rogers, son directeur de la communication pour sa campagne électorale, ne semble plus en mesure de contrer les attaques et à préféré quitter son poste, détaille le New York Daily News. Une démission qui fait suite, selon le quotidien, aux critiques des sénateurs républicains Ted Cruz et Mike Lee. Des élus qui pensent exactement l’inverse du président Donald Trump qui, mardi dernier, a encore une fois apporté son soutien à Roy Moore, estimant qu’il préférerait voir Moore élu plutôt qu’un libéral démocrate, rapporte le quotidien new-yorkais. Des déclarations qui font l’objet de l’éditorial du Washington Post ce jeudi matin.
Le quotidien revient sur le jour où Donald Trump a prononcé ces mots. Après avoir dit qu’il préférait voir Moore plutôt qu’un démocrate occuper ce siège de sénateur, un journaliste lui posa cette question : « est-ce que Roy Moore, un agresseur d’enfant, est mieux qu’un démocrate ? Car il s’agît d’un homme accusé… » Le Washington Post retranscrit la réponse du président « eh bien, il a réfuté ces accusations… Il les a réfutés. Et, d’ailleurs, il les a totalement réfutées… quarante ans c’est long. Il a réalisé huit campagnes et ces affaires ne sont jamais sorties ». Donald Trump fait référence aux accusations qui dateraient des années 1970. L’éditorialiste poursuit en écrivant la réponse qu’un président aurait dû faire à une telle question selon lui : « Je ne peux pas, en toute conscience, soutenir Roy Moore. Comme Marc Short, mon directeur des affaires législatives, l'a dit plus tôt ce mois-ci: " Il n'y a pas de siège du Sénat plus important que la pédophilie". Certes je suis en désaccord sur les politiques préconisées par l'adversaire de Monsieur Moore, le démocrate Doug Jones, mais aucune d’entre elles ne peut importer plus que la décence humaine fondamentale », peut-on lire. Une réponse qui se fait toujours attendre.
Venezuela : la CPI a entre ses mains des preuves de crimes contre l’humanité
L’ancienne procureure générale de la République vénézuélienne, Luisa Ortega, qui a fui le pays l’été dernier, a remis des documents à la Cour pénale internationale, la CPI. Mille six cent soixante-trois preuves de crimes contre l’humanité, selon Tal Cual, qui détaille le type de documents : des autopsies, des preuves balistiques, des rapports pas encore modifiés qui prouveraient, selon Luisa Ortega, que ces crimes ont été commis par les forces de sécurité. Ces preuves suffisent pour ouvrir une enquête, selon l’ancienne procureure, qui estime que ces crimes sont la conséquence de l’incorporation de l’armée dans des tâches de sécurité qui incombent normalement à la police. Elle appelle d’ailleurs les hauts gradés de l’armée à réfléchir puisque, selon elle, ils seront tenus pour responsables de ces violations des droits de l’homme. Invitée sur la chaîne colombienne NTN24, Luisa Ortega en a également profité pour critiquer la table de dialogue mise en place en République dominicaine entre une certaine opposition et les autorités. Elle dit ne pas se sentir représentée à ces négociations. Selon elle, ce sont les ONG, les organisations étudiantes, les entrepreneurs, des gens qui ne militent dans aucun parti qui auraient dû y participer.