Sous-marin disparu: l’enregistrement d’une explosion laisse craindre le pire

L'espoir de retrouver des survivants du sous-marin argentin San Juan est proche de zéro ce vendredi 24 novembre, après l'annonce qu'il a été, avec quasi-certitude, victime d'une explosion. Cependant, les recherches pour le localiser se poursuivent, au milieu du désarroi des familles de ses 44 marins.

Avec notre correspondant à Buenos AiresJean-Louis Buchet

Lors d'une conférence de presse jeudi à Buenos Aires, le porte-parole de la marine argentine, le capitaine Enrique Baldi, a annoncé que les analyses réalisées en Autriche de « l'anomalie hydro-acoustique » enregistrée avaient conclu à « un évènement anormal, court, violent, pas d'origine nucléaire, correspondant à une explosion ».

Si cette explosion a bien eu lieu le 15 novembre, jour du dernier contact avec le San Juan, dans la zone où se trouvait le sous-marin, le porte-parole de la marine ne peut pas affirmer qu’il s’agit bien de cet appareil qui a explosé tant que le sous-marin, ou ce qu’il en reste, n’a pas été pas localisé.

Pour les familles des 44 marins embarqués sur le San Juan, l’attente est insupportable. Elles sont convaincues qu’elles ne reverront pas leurs proches, mais n’en ont pas encore la preuve. Les familles en veulent notamment à la marine, qui les a mal informées depuis le début de la crise et qu’elles soupçonnent maintenant d’avoir envoyé le San Juan en mission dans de mauvaises conditions.

D’autant que tout le monde ici sait que, depuis la fin de la dictature militaire en 1983, les forces armées argentines sont sous-équipées et doivent vivre avec des budgets ridiculement bas, très inférieurs à la plupart des pays voisins. Quand la crise sera passée, ce débat sera sans doute posé. Mais en attendant, à tort ou à raison, la marine commence à être remise en cause.

Partager :