A la Une: Au Venezuela, l’opposition reporte les négociations

La réunion entre le gouvernement et l'opposition vénézuélienne prévue ce mercredi à Saint-Domingue, en République dominicaine, a été annulée. Le négociateur de l'opposition explique, rapporte El Universal, qu'il n'a pas réussi à obtenir « la présence des ministres des Affaires étrangères du Mexique, du Chili, du Paraguay, de la Bolivie et du Nicaragua ». Quand ce sera le cas, les discussions seront courtes, promet-il, seulement « deux ou trois jours, peut-être ». Il semblerait que cette demande ait finalement été acceptée ce matin par le gouvernement vénézuélien, selon El Nacional. Reste à accorder les agendas de tout le monde, ajoute le journal, qui évoque une nouvelle date pour ce début de négociations, celle du 1er décembre.

Un nouveau groupe à l’Assemblée

L’opposition apparaît de plus en plus morcelée. Selon El Nacional, un nouveau groupe vient d'être créé au sein de l'Assemblée nationale, dont les pouvoirs ont été confisqués par une autre institution progouvernementale. Ce groupe s'appelle « 16 juillet », date du référendum anti-Maduro convoqué par l’Assemblée nationale dominée par l’opposition - il n'avait pas été suivi d'effets. Une dizaine de députés l'ont rejoint et « ce nouveau mouvement n'acceptera aucun pacte » avec le gouvernement, prévient son chef, le député Richard Blanco.

Equateur : le vice-président risque jusqu’à 5 ans de prison

Direction l'Equateur, maintenant, où le vice-président fait face pour la première fois à un procès au pénal. C'est à la Une de toute la presse du pays : Jorge Glas a été mis en examen hier pour association de malfaiteurs par le juge de la Cour nationale de Justice, dans le cadre de l'enquête Odebrecht - un scandale de corruption qui touche une bonne partie des pays d'Amérique du Sud. La lecture de l'acte d'accusation a pris plus de trois heures et demie, note El Telegrafo. Jorge Glas risque entre trois et cinq ans de prison. Le journal El Comercio note que c'est la première fois qu'un numéro 2 en fonction est poursuivi par la justice.

Jeff Sessions « ne se souvient pas »

Aux Etats-Unis, Jeff Sessions a été auditionné mardi par la commission judiciaire de la Chambre des Représentants. L’essentiel des questions a porté sur les ingérences russes dans la campagne électorale. Le ministre de la Justice a nié avoir menti devant le Congrès sur ses contacts avec la Russie. Confronté à d’autres témoignages, comme celui de l’ancien conseiller de campagne de Donald Trump, George Papadopoulos, il a déclaré ne pas se souvenir en détail de certaines rencontres qui se sont tenues en 2016.

La presse s'interroge sur cette perte de mémoire de Jeff Sessions. « Il ne se souvient pas », résume le New York Times. Une absence, que le ministre de la Justice attribue à l'intensité de l'année 2016. « La campagne [présidentielle], avance-t-il, était une forme de chaos tous les jours, et dès le premier jour ». « Ça, on est d'accord », consent le journal. « Mes réponses n'ont pas changé, ajoute Jeff Sessions. J'ai toujours dit la vérité ». « Il a raison, commente le New York Times, en tout cas si on redéfinit les termes "changé", "toujours" et "vérité" ! ». Le quotidien se demande aussi ce que le ministre a bien pu oublier d'autre…

Obamacare contre réforme fiscale ?

Autre article à lire dans le New York Times : le journal avance que les Républicains du Sénat ont décidé d'inclure [dans cette réforme fiscale] l'abrogation d'une disposition centrale de l'Obamacare - la loi de santé que Donald Trump a tenté en vain d'abroger ces derniers mois. Les Républicains veulent mettre fin, explique le Wall Street Journal, à l'obligation pour chaque Américain de souscrire à une assurance maladie, en étant, si besoin, aidé par l'Etat.

Supprimer ce budget consacré à l'Obamacare permettrait d'économiser plus de 300 milliards de dollars sur 10 ans et donc de financer une autre promesse phare du président américain : les réductions d'impôts pour les particuliers et les entreprises. Mais autre conséquence : 13 millions d'Américains ne seraient plus couverts par une assurance maladie d'ici 2027, avance aussi un organisme indépendant cité par le New York Times. Un chiffre contesté par les Républicains.

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