Pour faire passer sa réforme des retraites, le président Temer doit obtenir la majorité renforcée des trois cinquièmes des parlementaires, car certaines dispositions nécessitent d'amender la Constitution.
Comme c'est peu probable, sur un thème controversé et qui donne lieu à des manifestations de rue, le gouvernement pourrait édulcorer son projet de base.
Il était envisagé d'exiger 40 ans minimum de cotisation, de reculer l’âge de départ à la retraite à 62 ans pour les femmes et 65 ans pour les hommes et d'aligner les fonctionnaires, beaucoup mieux lotis, sur le régime général.
La réforme devrait être étalée dans le temps et le gouvernement devrait reculer sur le report de 15 à 25 ans de cotisation pour toucher une retraite minimum. Actuellement, les retraites représentent 7 et demi % du PIB.
Sans réforme, elles pourraient atteindre 17 % du PIB en 2060, en raison du vieillissement de la population, et même 23 % de la richesse nationale avec le régime spécial des fonctionnaires. Un poids jugé insoutenable pour un pays émergent.