Avec notre correspondant à Caracas, Julien Gonzalez
Freddy Guevara, également membre de la direction du parti Voluntad Popular de l'opposant Leopoldo Lopez, s'est réfugié le week-end dernier dans la résidence de l'ambassadeur du Chili au Venezuela. Le pays est de ceux qui ont dénoncé à plusieurs reprises cette année « la rupture de l'ordre démocratique » au Venezuela.
« C'est une décision historique ! », a déclaré la présidente de la Constituante, au sujet de la sanction qui ouvre la voie à un procès contre le vice-président du Parlement. Cette levée de l'immunité parlementaire du député d'opposition n'est cependant pas une surprise : la Constituante ne compte que des élus pro-Maduro qui voient en Freddy Guevara « l'ennemi numéro 1 de la paix ». C'est dire si son sort était tranché d'avance.
Réfugié chez l'ambassadeur du Chili
La semaine dernière déjà, le Tribunal suprême de justice avait tiré la première salve : la plus haute instance judiciaire du pays avait en effet interdit à Freddy Guevara de quitter le territoire, l'accusant notamment de « délits d'association de malfaiteurs » dans le cadre des manifestations organisées cette année contre le président Maduro.
S'estimant menacé et craignant pour sa sécurité, le principal intéressé, lui, est réfugié depuis samedi 4 novembre dans la résidence de l'ambassadeur du Chili à Caracas. Dans une vidéo enregistrée à l'avance et publiée sur Twitter après la décision de la Constituante, Freddy Guevara assure que « cette décision était prévisible », mais il promet, selon ses mots, de « continuer à travailler tous les jours pour la liberté au Venezuela ».