Crise économique, réserves monétaires au plus bas et sanctions financières américaines pèsent lourdement sur le Venezuela, qui accumule désormais une dette extérieure de 155 milliards de dollars. Le président Maduro affirme que les engagements seront tenus, mais il a convoqué, pas moins, investisseurs et créanciers à venir à Caracas afin de renégocier cette dette.
Selon Humberto Garcia Larralde, président de l'Académie nationale vénézuélienne des sciences économiques, en la circonstance la marge de manœuvre du Venezuela est faible. « Le Venezuela n’est pas en mesure actuellement d’offrir la moindre garantie, ni de négocier la réduction de la dette. Et jusqu’à présent il n’a manifesté aucune volonté de rechercher l’appui du FMI », explique-t-il.
Pour le Fonds monétaire international, le Venezuela, qui ne lui communique plus aucune donnée économique depuis longtemps, viole les règles de l'institution. Quant aux agences de notation Fitch et Standard et Poor’s elles n'ont pas tardé à réagir à la convocation des créanciers : elles ont abaissé la note de la dette du Venezuela, jugeant qu'un défaut de paiement, devenu hautement probable, pourrait avoir lieu d'ici à début 2018.