Avec notre correspondant à Caracas, Julien Gonzalez
Malgré les divisions au sein de l'opposition, les trois principaux partis de la coalition ont réussi à se mettre d'accord sur un point : ils ne participeront pas aux prochaines municipales. Selon Tomas Guanipa, secrétaire général de Primero Justicia, « les conditions électorales ne sont pas réunies ».
« Le gouvernement a pris la décision de ne pas organiser de nouvelles élections qu'il ne pourrait pas remporter sans commettre de fraudes. Nous ne participons pas aux municipales mais ce n'est pas pour rester à la maison : nous avons l'obligation de lutter pour qu'au Venezuela il y ait des élections libres où une majorité du peuple puisse s'imposer et où cette majorité soit respectée par tous », a-t-il affirmé.
Une décision partagée par le parti Voluntad Popular de l'opposant Leopoldo Lopez : le député Juan Andrés Mejia, membre de la direction de ce parti, y voit « un sacrifice nécessaire ».
« C'est une décision très difficile à prendre et je ne crois pas qu'il faille remettre toutes les mairies d'opposition au régime de Maduro. Je crois qu'il faut lutter pour elles mais lutter ne doit jamais signifier se mettre à genoux ! Si nous faisons converger nos efforts et si nous parvenons à obtenir des conditions électorales justes, je n'ai absolument aucun doute, nous gagnerons la présidentielle de l'année prochaine », explique-t-il.
En face, le président Maduro n'a pas tardé à critiquer cette décision et à menacer de prison « tous ceux qui prétendront attaquer le système électoral en décembre ».