Argentine: démission de la procureure générale, dernière figure du kirchnerisme

En Argentine, peu après l'écrasante victoire aux législatives de la coalition de centre-droit alliée au président Macri, le dernier bastion du kirchnérisme tombe. La chef du parquet, nommée sous l’ancien gouvernement par Cristina Kirchner, a annoncé sa démission. La fin de deux ans de guerre souterraine entre le président argentin et la procureure générale.

Si le président Macri n'a pas le pouvoir de destituer la procureure générale, ce n'est un secret pour personne en Argentine : il a tout fait pour faire tomber Alejandra Gils Carbó.

Mauricio Macri ne cesse depuis 2015 de critiquer son « militantisme judiciaire ». Il l'a accusée d'avoir volontairement levé « un écran de fumée » sur les cas de corruption qui ont émaillé les présidences des Kirchner et a même tenté de la faire limoger en passant par une procédure parlementaire. Une tentative anticonstitutionnelle, qui a donc échoué.

Mais, la semaine du 24 octobre, Alejandra Gils Carbo a été soupçonnée de corruption dans une affaire de pots-de-vin liée à l'achat frauduleux d'un bâtiment aux frais de l'administration. La procureure générale s'est alors retrouvée dans l'impasse. Elle va donc démissionner et quitter ses fonctions le 31 décembre, sans que l'on sache encore qui va la remplacer.

Le Parquet était le dernier bastion institutionnel où le kirshnérisme avait encore quelques figures tutélaires. Désormais, le camp de la droite libérale du président Macri contrôle toutes les branches du pouvoir : l'exécutif, le législatif et le judiciaire.

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