« La prestation de serment des gouverneurs provoque la rupture de la MUD », titre ce matin El Nacional. « Le coup d’Action démocratique provoque la faillite de la MUD », titre quant à lui Diario 2001. Toute la presse vénézuélienne parle de fracture, de rupture, de faillite, d’échec et de trahison ce mercredi matin. Une trahison dont serait responsable Henry Ramos Allup, le secrétaire général d’Action démocratique, formation qui fait partie de la coalition de l’opposition. Car les quatre gouverneurs issus de l’opposition qui ont accepté de prêter serment devant l’Assemblée constituante font tous partie de ce parti. Du coup l’ancien candidat à la présidentielle en 2013 Henrique Capriles a annoncé qu’il comptait quitter la coalition si d’aventure Henry Ramos Allup ne la quittait pas. Une information que l’on retrouve notamment dans les pages de Diario 2001.
Henry Ramos Allup, lui, se défend des accusations. Selon un article d’El Nacional, Henry Ramos Allup estime avoir suffisamment averti les quatre élus en question et, selon lui, en prêtant serment, ils se sont auto-exclus d’Action démocratique. Le secrétaire général de cette formation, la plus ancienne du pays, regrette que les différents partis qui forment la MUD se tirent désormais les uns sur les autres. Le manque d’autocritique de la part du chef d’Action démocratique provoque la colère des autres partis. Voluntad Popular, la formation de Leopoldo Lopez, a par exemple annoncé qu’elle ne participerait pas aux élections municipales et présidentielle tant que les membres du Conseil national électoral n’auront pas changé, détaille El Universal. Freddy Guevara, le coordinateur de cette formation, appelle la coalition de l’opposition à se réinventer. « Il ne s’agit pas de changer des noms, d’ajouter ou d’enlever des partis, il s’agit de comprendre que la réalité a changé et que, comme elle a évolué, la coalition doit également s’adapter. Ceux qui ne souhaitent pas évoluer doivent partir ».
Et pendant que l’opposition s’écharpe, le président Nicolas Maduro recevait les fameux quatre gouverneurs de l’opposition.Une réunion qui a duré une heure, d’après El Universal et qui s’est déroulée dans une ambiance cordiale, selon Nicolas Maduro, qui a qualifié les discussions de « positives ». Le président vénézuélien a assuré son soutien aux quatre gouverneurs issus de l’opposition. Nicolas Maduro en a profité, selon Tal Cual, pour critiquer l’opposition qui s’écharpe. Une situation qu’il voit tout de même comme une aubaine et qui doit permettre au PSUV, le parti socialiste vénézuélien, de remporter toutes les mairies lors des prochaines élections municipales détaille le quotidien en ligne. Des élections qui devraient se tenir en décembre prochain si d’aventure le calendrier électoral n’évolue pas.
Le camp Clinton et le CND auraient financé les recherches sur les liens entre Donald Trump et la Russie
Selon le Washington Post : tout commence en avril 2016 lorsque Marc Elias, avocat qui travaille pour les Clinton, mais également pour le Comité national des démocrates (CND), choisit Fusion GPS, une entreprise basée à Washington pour enquêter sur les relations de Donald Trump avec la Russie. Des versements réguliers auraient été effectués jusqu’à début novembre 2016, quelques jours avant le scrutin présidentiel. Un dossier qui aurait ensuite été utilisé par le FBI dans le cadre de son enquête sur les ingérences russes dans la campagne. C’est Christopher Steele, ancien agent des renseignements britanniques qui l’aurait préparé, un personnage désormais central dans l’enquête du Congrès sur ces ingérences.
Le Washington Post précise également qu’avant que les démocrates ne fassent affaire avec Fusion GPS, un rival républicain de Donald Trump dans les primaires du parti conservateur avait également payé cette entreprise pour obtenir des informations sur le milliardaire. Pour les membres du parti démocrate interrogés par le Washington Post, il n’y a rien de surprenant dans ces révélations, ces pratiques sont tout simplement courantes en cas dans le cadre d’élection.