Participation majoritaire d'Airbus dans le programme CSeries de Bombardier

La multinationale Bombardier, dont le siège social se trouve à Montréal, a trouvé un allié de taille pour sauver son avion dernier-né, le CSeries, frappé par une surtaxe de vente de 300 % aux Etats-Unis. Airbus vole au secours des avions moyen-courrier de 100 à 150 places imaginés par les équipes québécoises de l’entreprise. L’avionneur détiendra désormais 50,1 % de l’entité liée à ces appareils vendus en partie à la compagnie américaine Delta.

Avec notre correspondante en Québec,  Pascale Guéricolas

L'offre d'Airbus arrive à point nommé pour Bombardier, confronté à une taxe compensatoire sur ses avions CSeries promis à la compagnie américaine Delta Airlines.

Boeing, bien décidée à couper les ailes à l’entreprise québécoise, a obtenu du gouvernement américain qu’il frappe d’une taxe de 300 % les avions CSeries que devaient livrer Bombardier à Delta.

Dès lors, le prix des appareils auraient encore plombé la rentabilité de l’avionneur, déjà bien affaiblie.

En achetant 50,1 % de la section de Bombardier consacrée au nouvel appareil, Airbus rend cette production à nouveau viable.

D'autant plus que le géant de l’aéronautique met son réseau de vente et de soutien à la clientèle à la disposition de Bombardier.

Les CSeries destinés au marché américain seront désormais fabriqués par Airbus dans l'Etat américain d’Alabama. Fini les frais compensatoires, puisque les avions ne viendront plus du Canada.

Selon le PDG de Bombardier, cette alliance avec Airbus assure l’avenir de l’avion CSeries, considéré comme très innovant dans le créneau des moyens porteurs.

Indirectement, Airbus donne raison au très protectionniste Donald Trump. Bientôt, une partie de cet avion conçu au Canada sera fabriqué par des ouvriers américains.

Partager :