A la Une: les Etats-Unis sont ils intervenus plus vite en Haïti qu’à Porto Rico?

La grogne se poursuit autour de la lenteur de l’arrivée des secours à Porto Rico après l’ouragan Irma. Jeudi, le président américain a suspendu l’application d’une loi de 1920 qui limitait l’arrivée de bateaux d’aide humanitaire. Mais la presse américaine assure aujourd’hui que les États-Unis ont réagi « plus vite » après le séisme de 2010 en Haïti. Selon le Washington Post, « avant l’aube le lendemain [du tremblement de terre], une unité de l’armée de terre était déjà en route pour Port-au-Prince. En deux jours, le Pentagone avait 8 000 soldats américains en route, et deux semaines après, (...) 22 000 [étaient sur place] ».

A contrario, poursuit le journal, « huit jours après l’ouragan Maria, seulement 4 400 militaires » sont arrivés à Porto Rico. Plusieurs responsables de cette mission en Haïti assurent dans le Washington Post ne pas comprendre pourquoi les États-Unis ont pu réagir plus rapidement à l’époque alors qu’il s’agissait d’un pays étranger, alors que Porto Rico est un territoire américain.

Qui paiera les voyages en jet de Tom Price ?

Le Washington Post évoque aussi en une les excuses du ministre américain de la Santé. « Je vais faire un chèque personnel au Trésor pour couvrir les frais de mes déplacements en jet privé, assure Tom Price. Les contribuables ne paieront pas un sou ». Le ministre, qui est millionnaire, est sur la sellette depuis la révélation par Politico du prix de ses déplacements : pas moins de 26 voyages depuis le début de l’année, pour un coût total de plus de 400 000 dollars. « En août, écrit l’éditorialiste du New York Times, [le directeur de cabinet de Donald Trump] s’est lancé dans ce qu’il appelle "un nettoyage minutieux de la Maison Blanche". Il est maintenant temps pour lui de réunir les hauts fonctionnaires (...) pour leur expliquer la différence entre le service public et l’enrichissement personnel (...). Malheureusement, ils semblent avoir déjà tout appris du chef de l’exécutif   à savoir, remplissez-vous les poches tant que vous le pouvez et au diable les règles ».

Pérou : des ennuis supplémentaires pour Keiko Fujimori

C’est à la une du site internet d’El Comercio. Le ministère public annonce que l’enquête pour blanchiment d’argent qu’il mène depuis l’année dernière contre la dirigeante du parti Force populaire et son mari « relève de la loi sur le crime organisé ». L’enquête porte sur le financement présumé illégal de la dernière campagne présidentielle de Keiko Fujimori, la fille de l’ancien chef de l’État péruvien.

Le procureur demande la coopération des États-Unis pour obtenir des données sur une ONG américaine. En 2015, elle a versé 65 millions de dollars à Force populaire. Un parti qui dispose aujourd’hui de la majorité absolue au Congrès.

Uruguay : un crime qui doit faire réfléchir le pays

C’est ce que dit en substance le communiqué du procureur général de la nation, rapporté par le journal El Observador. Les faits ont duré plus d’un an. Une fillette de 10 ans était agressée sexuellement par le père d’une de ses amies, chaque fois qu’elle lui rendait visite, l’homme s’arrangeait pour se retrouver seul avec elle. Pour que les adultes les croient, les deux enfants sont parvenues à filmer l’une des agressions.

Le violeur est désormais derrière les barreaux. « Nous devrions tous avoir honte », estime le procureur. La détermination de cette enfant, poursuit-il, « doit lui permettre non seulement d’obtenir justice, mais doit aussi faire prendre conscience à la société uruguayenne que ces choses se passent bien plus souvent qu’on ne le croit ».

Au Venezuela, le gouvernement lance un plan anti-kidnapping

Le phénomène touche principalement la capitale, Caracas, mais aussi les États de Miranda, Aragua et Carabobo, selon Ultimas Noticias. Le business des enlèvements est florissant et reste le plus souvent impuni. Le ministre de l’Intérieur assure que ce plan va permettre un meilleur recoupement de toutes les données. Il crée notamment un bureau d’assistance aux victimes et à leurs familles, ainsi qu’une unité dédiée à la négociation des libérations.

Le ministre a aussi annoncé le lancement d’un site web qui diffusera les photos des criminels les plus recherchés du Venezuela. La Patilla s’amuse d’ailleurs de cette collection de photos et présente sa propre version des choses les plus recherchées dans le pays : de la nourriture à des prix abordables, des médicaments ou encore la rente pétrolière, portée disparue elle aussi.

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