De notre correspondante à Montréal,
Les voyageurs reprochent aux autorités de leur pays son manque de communication, et le peu de moyens déployés pour venir à leur secours. Dès que la météo a identifié les zones des Antilles qui risquaient d’être touchées de plein fouet par Irma, certains voyageurs ont tenté de prendre un vol pour s’échapper de Varadero à Cuba ou de Saint-Martin. En vain, car les vols commerciaux affichaient déjà complets. Par la suite, les Canadiens coincés sur leur lieu de vacances dévasté par l’ouragan ont trouvé très peu d’informations auprès du gouvernement canadien.
Les proches, restés au Canada, avaient beau téléphoner sans relâche au ministère des Affaires internationales, le message restait le même : « Protégez-vous et contactez votre compagnie aérienne ». Dès que la situation l’a permis, Air Canada, Sunwing, et Air Transat ont justement affrété de nouveaux vols. Plus de 1 600 touristes ont retrouvé leur domicile au Canada après plusieurs jours d’angoisse. Tout en écorchant au passage leur gouvernement pour ne pas avoir envoyé des avions militaires comme l’ont fait les États-Unis.
Le gouvernement canadien fait le point
La ministre du Développement international reconnaît que les autorités auraient pu mieux communiquer avec les voyageurs. Marie-Claude Bibeau promet de tirer des leçons de cette histoire. Par ailleurs, son homologue des Affaires étrangères fait valoir que le gouvernement canadien a déployé énormément d’efforts pour tenter de rapatrier le plus possible de citoyens. Chrystia Freeland a par exemple contacté personnellement le haut commissaire britannique et le ministre britannique des Affaires étrangères pour permettre à un avion d’Air Canada de décoller des îles Turques-et-Caïques, au nord d’Haïti, même si l’aéroport n’était pas opérationnel à 100%. Les voyageurs canadiens ont donc pu quitter l’île, pourtant ravagée par Irma.
Aide humanitaire et aide à la reconstruction
Les avions commerciaux qui sont allés chercher des voyageurs canadiens ont transporté à leur bord du matériel humanitaire. Tout comme l’avion cargo C17 affrété par l’armée pour fournir des vivres, des vêtements et autres denrées aux Antilles françaises. Un navire militaire canadien fait également route vers cette région. Après le rapatriement, place donc à l’aide à la reconstruction.