Avec notre correspondante à Washington, Anne Corpet
Sous les applaudissements des élèves, des professeurs posent un genou à terre devant l'université. C'est ainsi qu'ils accueillent Jeff Sessions, le ministre de la Justice, invité à un colloque sur la liberté d'expression.
Dans l'amphithéâtre, le ministre défend avec vigueur le droit à la parole libre mais il condamne les athlètes qui posent le genou à terre pendant la diffusion de l'hymne national. « C'est une très grosse erreur de protester de cette manière car cela affaiblit notre engagement en faveur de cette nation qui nous offre la liberté », a déclaré Jeff Sessions.
Perplexe
A l'issue du discours, Elijah Staggers, étudiant en deuxième année de droit est perplexe. « C'est très contradictoire. Je ne comprends pas comment il peut défendre la liberté d'expression et, en même temps, condamner des gens parce qu'ils exercent cette liberté de la manière qu'ils jugent juste, en posant un genou à terre pendant l'hymne national », raisonne-t-il.
Et, taquin, Elijah ajoute : « Jeff Sessions a défendu le droit à la libre parole du président mais, sur le plan légal, je me demande si traiter les athlètes de fils de pute ne peut pas donner lieu à des poursuites pour diffamation ».