Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Le rêve américain va-t-il échapper aux « dreamers » ? Donald Trump a envoyé des signaux contradictoires sur ses intentions. Vendredi, il déclarait : « Nous aimons nos dreamers ». Va-t-il, en dépit de cela, les priver de leurs espérances en révoquant le décret d’Obama qui a permis à 800 000 jeunes d’améliorer leur sort en ayant le droit de pouvoir travailler légalement, s’ils acceptaient de sortir de l’ombre et de se faire enregistrer ?
L’opposition à une telle révocation est vive : elle ne vient pas que de progressistes au grand cœur. Plusieurs PDG de grosses sociétés, Amazon, Apple, Facebook, Microsoft, ou General Motors, plaident pour les « rêveurs » pour des raisons financières : ils évaluent leur expulsion à une perte de près de 500 milliards de dollars pour le PIB américain.
Le président de la Chambre, le républicain Paul Ryan, est lui aussi pour le maintien du statu quo, jugeant qu’il appartient au Congrès de décider, pas au président. Opinion que partage Jeb Bush. Mais certains Etats contrôlés par les républicains ont fixé une date limite à la Maison Blanche : si le 5 septembre le programme n’est pas abrogé, ils en contesteront la légalité devant les tribunaux.
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