A la Une: tempête Harvey, les conséquences de l'urbanisme à Houston

« On appelle Houston 'la ville sans limites'. Mais c’est aussi la plus grande ville des États-Unis sans loi relative à l’occupation et à l’utilisation des sols », constate le Washington Post. « C’est ce genre d’urbanisme à la manière Far West qui a probablement contribué aux inondations catastrophiques provoquées par l’ouragan Harvey et a mis en danger la vie de milliers d’habitants. L’augmentation non règlementée des constructions, y compris dans des zones inondables, a diminué la capacité naturelle des sols à absorber l’eau. Et le système de drainage mis en place par la ville - un réseau de réservoirs, de bayous et, en dernier ressort, de rues par lesquelles l’eau devrait s’écouler - n’était pas pensé pour pouvoir faire face à des tempêtes violentes et de plus en plus fréquentes », écrit le journal avant de conclure par cette phrase extraite de son éditorial : « Houston démontre ce qu’il arrive quand les responsables publics ignorent l’avis des experts et refusent de prendre au sérieux les risques naturels ».

Au Texas, Donald Trump oublie de parler des victimes de Harvey

Donald Trump s’est rendu hier dans le Texas pour apporter son soutien aux autorités locales. Il a salué le travail des équipes de secours mais a oublié de parler des victimes de l’ouragan. « Pourtant l’un des rôles essentiels d’un président est d’agir en tant que consolateur-en-chef dans des moments de crise, offrant, au nom de la nation, son soutien et ses encouragements à des citoyens qui souffrent », rappelle l’éditorialiste de CNN. Le Dallas Morning News regrette le ton du discours présidentiel au Texas qui ressemblait encore une fois « à un meeting de campagne ».

« Harvey expose le manque d’empathie de Donald Trump », estime The Atlantic. Et le New York Times de conclure sur cette note amère : « Trump voit en l’ouragan Harvey le miroir de sa propre magnificence, une tempête digne d’un étalon comme lui. Un simple ingrédient météorologique pour un rassemblement réussi. Bref : quelque chose de vraiment, vraiment géant ».

Venezuela : président de l’Assemblée nationale sera poursuivi pour « trahison à la patrie »

Au Venezuela, l’Assemblée nationale constituante a décidé hier de poursuivre en justice des députés de l’opposition. La Constituante les accuse d’avoir fait du lobbying auprès des Américains en faveur des sanctions économiques contre le Venezuela, rapporte Ultimas Noticias. Pour la présidente de la Constituante, les principaux responsables des sanctions américaines sont entre autres le président et le vice-président de l’Assemblée nationale. Tous deux seront poursuivis pour trahison à la patrie, explique El Universal.

Pourtant « la patrie », s’exclame El Nacional, « ce n’est pas ce qu’en fait la dictature de Nicolas Maduro, mais précisément ceux et celles qui s’opposent à ce régime ».

La Commission de vérité mènera l’enquête à l’encontre des élus d’opposition dans cette affaire, annonce Tal Cual aujourd’hui. Rappelez-vous : la Commission de Vérité a été instaurée par l’Assemblée constituante. Les deux instances sont exclusivement constituées de membres pro-gouvernementaux. Et leurs conclusions font loi, puisque la Constituante s’est dotée des pleins pouvoirs. Dans ce cadre, un procès équitable et juste n’est pas envisageable. Ou comme le formule le quotidien vénézuélien La Verdad aujourd’hui : c’est « l’absence totale de l’État de droit ».

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