[Reportage] Vote au Venezuela: «la Constituante garantira la paix»

Les Vénézuéliens votaient ce dimanche dans un climat de haute tension pour l'élection d'une Assemblée constituante qui devrait octroyer des pouvoirs élargis au président Nicolas Maduro. Ce dernier présente le scrutin comme le meilleur moyen d'apaiser ce pays de 30 millions d'habitants. Pour l'opposition, qui boycottait le vote, il n'est que la dernière étape en date de la mise en place d'une dictature. Reportage dans les bureaux de vote de la capitale, Caracas.

Avec notre correspondant à CaracasJulien Gonzalez

Ecole Manuel Palacio Fajardo, dans le quartier du 23 janvier à l'ouest de Caracas : c'est ici qu'Hugo Chavez avait l'habitude de voter. Un bureau de vote symbolique du chavisme, mais ce dimanche, c'était loin d'être la cohue.

Un électeur, Alfredo Castellanos, restait cependant optimiste : « Devant moi, il n'y avait que deux personnes et ça m'a pris moins d'une minute. On vérifie ton identité avec l'empreinte digitale et la machine de vote se met tout de suite en route. Si tu sais pour qui voter, c'est immédiat. C'est très rapide et c'est pour ça qu'il n'y a pas beaucoup de monde. Tout le monde circule bien ! »

Au lycée Miguel Antonio Caro où a voté Nicolas Maduro dimanche matin, il n'y avait pas foule non plus. Mais pour Ana Nieves, cette élection est très importante : elle est venue voter pour assurer son soutien total au chef de l'Etat. Cette infirmière en est convaincue : « la Constituante garantira la paix »

« Nous qui soutenons le gouvernement, nous sommes la majorité. Même si les membres de l'opposition disent le contraire, nous voulons véritablement un pays en paix. C'est pour ça que je vote pour la Constituante et je continuerai de voter pour le chavisme. Bien sûr qu'il y a des choses à améliorer, tout n'est pas parfait, mais pour moi, avec la Constituante, nous allons vers un meilleur avenir ».

Si pour la présidente du Conseil national électoral, l'élection de ce dimanche est « une fête pour la démocratie », l'opposition assure déjà que « le vote est un échec évident ».

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