Avec notre correspondant à Caracas, Julien Gonzalez
Dimanche, l'opposition veut marquer un grand coup : Henrique Capriles a en effet demandé aux Vénézuéliens d'investir les principales routes du pays. L’objectif de l'ex-candidat de l'opposition lors des 2 dernières présidentielles : « montrer 2 photographies du Venezuela : celle des bureaux de vote vides et celle des principales avenues du pays bondées ».
Mais en attendant dimanche, l'opposition a appelé à poursuivre les blocages ce samedi. Reste à savoir comment réagira la population : à Caracas vendredi, seuls quelques petits groupes de Vénézuéliens ont bloqué certaines avenues de la capitale, principalement à l'Est.
Certains expliquent la faible assistance par la peur. En effet, les autorités vénézuéliennes ont interdit les manifestations avant le scrutin de ce dimanche. D’autres pointent les erreurs de communication de l'opposition qui, au départ, avait demandé à la population de se rassembler à Caracas avant finalement de changer d'avis et de l'appeler à se manifester dans toutes les villes du pays.
Signe des risques qui pèsent sur la journée de dimanche, l'ambassade des Etats-Unis à Caracas a ordonné aux familles de diplomates de quitter le pays, tandis que la compagnie aérienne Air France a suspendu ses liaisons avec Caracas à partir de ce dimanche jusqu'à mardi prochain.