Avec notre correspondant à Caracas, Julien Gonzalez
Pour l'opposition, pas de doutes : « le peuple a décidé » et a donné à l'opposition « un mandat à exercer ».
Après avoir alterné presque quotidiennement les manifestations et les blocages depuis plus de trois mois et demi, l'opposition mise sur une grève nationale de 24 heures ce jeudi.
L'enjeu est d’accentuer la pression sur Nicolas Maduro pour contrecarrer l'élection, par le pouvoir, d'une assemblée Constituante.
Pour l'opposition, la grève de jeudi est une étape pour préparer d'autres actions de protestations la semaine : le temps presse, il ne reste plus que 13 jours avant le scrutin du 30 juillet.
Le camp Maduro inflexible
Le bras de fer qui oppose l'opposition, majoritaire au Parlement, au président chaviste risque donc de se tendre encore plus dans les prochains jours. Le vice-président de l'Assemblée nationale a cependant indiqué hier que l'opposition était prête à dialoguer, à condition que le gouvernement renonce à l'élection des 545 membres de la Constituante.
Le camp Maduro, lui, reste inflexible : il a réaffirmé ce lundi l'importance du scrutin du 30 juillet prochain. Les membres du parti chaviste au pouvoir en ont surtout profité pour minimiser le vote de l'opposition qualifié par certains d' « opération de propagande ».