Venezuela: Nicolas Maduro sous pression internationale

Portée par le vote massif de 7,6 millions de Vénézuéliens lors de la consultation symbolique contre Nicolas Maduro, l'opposition fixe lundi sa stratégie pour tenter de stopper le projet du président socialiste de modifier la Constitution. Elle peut compter sur le soutien d'une large partie de la communauté internationale qui tente de faire pression sur le président Maduro. Le président américain Donald Trump a qualifié lundi soir le président Maduro de «mauvais dirigeant rêvant de devenir dictateur» et menace d'adopter des «mesures économiques» fortes et rapides.

►Trump menace Maduro de sanctions en cas d'Assemblée Constituante

« Les Etats-Unis ne resteront pas immobiles pendant que le Venezuela s'effondre. Si le régime Maduro impose son Assemblée constituante le 30 juillet, les Etats-Unis adopteront des mesures économiques fortes et rapides », a indiqué Donald Trump dans un communiqué, sans donner des précisions.

« Hier, le peuple vénézuélien a encore démontré clairement qu'il défend la démocratie, la liberté et l'Etat de droit. Pourtant, ses actions fortes et courageuses continuent d'être ignorées par un mauvais dirigeant rêvant de devenir dictateur », a souligné Donald Trump lundi soir.

Plus tôt dans la journée, la Maison Blanche par la voix de son porte-parole a salué la consultation symbolique organisée par l'opposition. « Nous félicitons les citoyens vénézuéliens pour l'importante participation au référendum hier », dimanche, a indiqué Sean Spicer. « Nous condamnons toutes les violences infligées par des voyous au service du gouvernement contre d'innocents électeurs », a-t-il ajouté.

Tous les regards se tournent vers Cuba

Le ministre espagnol des Affaires étrangères a été très clair. « Le projet de la Constituante n'est pas l'avenir du Venezuela. La solution doit venir du respect de la Constitution et de l'Assemblée ordinaire », a déclaré Alfonso Dastis ce lundi sur son compte Twitter.

Il y a quelques jours, le Vatican a proposé de jouer les intermédiaires pour tenter d'apaiser les tensions dans ce pays divisé entre pro et anti-chavistes... Sans succès.

Julio Borges, le président du Parlement vénézuélien, seule institution contrôlée par l'opposition, souhaite que l'Union européenne adopte des sanctions contre le gouvernement de Nicolas Maduro. Mais une telle mesure n'est pas à l'ordre du jour, a affirmé le ministre espagnol des Affaires étrangères.

Certains placent donc leurs espoirs dans le président colombien Juan Manuel Santos. En visite à Cuba, il doit essayer de convaincre le président Raul Castro d'intervenir auprès de son ami Nicolas Maduro. Selon de nombreux observateurs, la clé d’une solution politique se trouve effectivement à La Havane. Seul le gouvernement cubain peut faire pression sur le président Nicolas Maduro pour qu’il renonce à modifier la Constitution et accepte le dialogue avec l'opposition.

►L'opposition a lancé l'«offensive finale»

Au lendemain du vote contre le projet du président Maduro, celle-ci assure que cette consultation populaire sera le début de son « offensive finale » et appelle ce lundi à une grève générale de 24 heures jeudi 20 juillet. « Nous appelons tout le pays ce jeudi à une grève générale massive et sans violence de 24 heures afin d'exercer une pression et de se préparer à l'escalade définitive de la semaine prochaine », a déclaré l'opposant Freddy Guevara, vice-président du Parlement.

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