A la Une: le journal El Nacional annonce «Maduro battu par la rue»

Le vote consultatif organisé par l’opposition vénézuélienne fait les gros titres de la presse, et pas seulement au Venezuela. « Des millions de Vénézuéliens ont voté contre Maduro, renforçant l’opposition », titre le journal argentin Clarin. Au Venezuela, El Nacional annonce lui « Maduro battu par la rue », alors que le quotidien La Verdad parle d’une « rébellion démocratique », et espère un « nouveau départ » susceptible de sortir le pays de la grave crise politique et économique dans laquelle il se trouve depuis plusieurs années.

Mais rien n’est moins sûr. Pour le Los Angeles Times, le Venezuela reste très divisé et la consultation d’hier n’y changera rien. Plus optimiste, ce commentaire dans le journal en ligne Tal Cual, journal proche de l’opposition. « Nous aimerions changer le gouvernement, sauver la République et récupérer la nation. Nous sommes des citoyens et nous sommes la majorité ».

Et qu’en dit la presse proche du gouvernement ?

Elle préfère parler de la journée d’information sur la Constituante, organisée par le gouvernement. A deux semaines de l’élection, les autorités avaient invité les citoyens à venir s’informer sur ce scrutin et à tester les machines qui serviront au vote. Une sorte de répétition générale qui a envoyé un « message de paix » selon Jorge Rodriguez du Conseil national électoral, cité par le site Telesur.

Quelle sera la suite ? Selon le journal brésilien Folha de São Paulo, gouvernement et opposition se trouvent à la croisée des chemins. « On se dirige soit vers une confrontation finale soit vers une ébauche de dialogue. Mais la clé d’une solution politique se trouve à La Havane », estime Folha de São Paulo. « Seul le gouvernement cubain peut faire pression sur le président Nicolas Maduro pour qu’il suspende le projet de la Constituante ».

La popularité de Donald Trump en forte baisse

Un autre président en difficulté, c’est Donald Trump. Toujours empêtré dans l’affaire de collusions supposées entre la Russie et son équipe de campagne, le président américain est de plus en plus impopulaire. C’est le résultat d’un sondage publié par le Washington Post. Un total de 48 % des sondés « désapprouve fortement » le président Trump, un taux jamais atteint par ses prédécesseurs démocrates Bill Clinton et Barack Obama. Seul le républicain George W. Bush avait été aussi impopulaire, au début de son second mandat, relève le quotidien américain. Donald Trump n’a pas attendu longtemps avant de critiquer cette enquête, la jugeant inexacte dans un tweet envoyé ce dimanche.

Et puisqu’on parle de tweets, Donald Trump qui s’est lâché hier sur la messagerie a réaffirmé qu’il n’y avait pas de « collusion russe dans une campagne couronnée de succès » et a dénoncé « les informations bidon (fake news) qui dénaturent la démocratie ». USA Today pour sa part se demande si Donald Trump, qui fêtera bientôt ses 6 mois à la Maison Blanche, peut se remettre de tous ces affaires et ratages qui ont marqué le début de sa présidence. « Les six premiers mois ont été brutaux », écrit le journal « mais les prochains pourraient bien être encore pires ».

Au Canada, l’enquête sur les violences à l’égard des femmes autochtones piétine

La présidente de la commission d’enquête a démissionné il y a quelques jours. Elle s’en est expliquée ce dimanche. Selon Marilyn Poitras, citée par Le Devoir, « la commission ne parviendra pas à éradiquer les racines de la violence systématique ». Elle dénonce entre autres une approche « coloniale » de cette commission qui organise des auditions, mais sans essayer de tisser des liens avec les communautés autochtones.

La disparition de deux grandes figures du cinéma américain

D’abord Martin Landau, mort à 89 ans, un acteur « prolifique » écrit le Los Angeles Times qui a joué des rôles aussi divers que commandant d’un vaisseau spatial, espion, prophète ou encore survivant de l’Holocauste. En 1994, il décroche un Oscar, celui du meilleur second rôle pour le film de Tim Burton, Ed Wood. Il y incarne une ancienne gloire du cinéma d’horreur, Béla Lugosi, incarnant un personnage à la fois émouvant, drôle et mystérieux.

Et justement, les fans des films d’horreur déplorent ce lundi la disparition du réalisateur américain George A. Romero, dont le film culte La Nuit des morts vivants a lancé le genre des films de zombies. Il est décédé dimanche à l’âge de 77 ans. Le site The Daily Beast le qualifie de « visionnaire », quelqu’un qui a commenté la « misère sociale et politique de son époque à sa façon ». « Dommage qu’il soit mort au début de la présidence de Donald Trump, écrit le Daily Beast, qui sait ce qu’il en aurait fait ».

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