Quelques heures après la nouvelle de la sortie de prison de Leopoldo Lopez, le président vénézuélien a tenu à soutenir cette décision lors d’une allocution télévisée. Nicolas Maduro s’est également adressé directement au chef de file du parti Volonté populaire. « En tant que chef d’Etat, je respecte cette décision et je dirais même plus : j’appuie la décision du Tribunal Suprême de justice ! Vous connaissez les divergences abyssales que j’ai avec monsieur Leopoldo Lopez. J’espère que cette mesure sera comprise et que monsieur Leopoldo Lopez, après près de quatre ans à la prison de Ramos Verde, va adresser un message de réconciliation et de paix, parce que le pays veut la paix ! »
Lopez appelle à continuer les manifestations
Mais c’est bien tout l’inverse qui s’est produit. Leopoldo Lopez n’a pu se prononcer devant les médias puisqu’il est assigné à résidence. Mais dans un message écrit et lu par un des responsables de son parti l’ancien détenu a appelé le peuple vénézuélien à continuer à manifester et à participer massivement au référendum organisé dimanche prochain par la coalition de l’opposition.
Pour Luisa Ortega, procureure générale du pays et l’une des figures de proue de la contestation, bien que chaviste de la première heure, cette sortie de prison de Leopoldo Lopez n’avait qu’un but aux yeux des autorités, donner une meilleure image, surtout hors des frontières vénézuéliennes. L’Etat utilise des prisonniers comme des otages pour tenter d’obtenir des contre parties. Une manière de faire honteuse estime Luisa Ortega.