Venezuela: l’opposition dessine les contours de son référendum

Au Venezuela, l'opposition avait annoncé en début de semaine qu'elle organiserait son propre référendum le 16 juillet prochain pour se prononcer sur la Constituante demandée par Nicolas Maduro : elle en a donné ce vendredi les détails. Objectif de ce vote symbolique : faire monter la pression sur le président à deux semaines de la date fixée pour l'élection de l'Assemblée nationale constituante.

Avec notre correspondant au VenezuelaJulien Gonzalez

« Rejetez-vous l'élection d'une Constituante proposée par Nicolas Maduro sans l'approbation préalable du peuple ? » : ce sera la première question du référendum de l'opposition du 16 juillet prochain qui interrogera aussi les Vénézuéliens sur le rôle des forces armées ainsi que sur la formation d'un gouvernement d'union nationale.

Côté logistique, l'opposition déploiera plus de 1700 bureaux de votes dans tout le pays ; à l'étranger, les Vénézuéliens pourront également participer dans plus de 200 villes à travers le monde.

Enfin, les recteurs de cinq des plus importantes universités du pays seront les garants du vote. Cible des critiques de l'opposition, le Conseil national électoral (CNE) qui est l'instance en charge des scrutins, a été exclu de ce référendum, l'opposition l'accuse de « complicité » avec le gouvernement.

« Coup d’Etat... »

Si ce vote sera selon l'opposition « l'acte de désobéissance civile le plus grand de l'humanité », en face, le camp Maduro répète que cette élection « viole la Constitution ». Le numéro 2 du pouvoir, Diosdado Cabello, assure que l'opposition projette de facto un coup d'Etat le 16 juillet.

Quant à la rectrice principale du CNE, elle a d'ores et déjà affirmé que ce vote n'aura aucune validité et lance un avertissement sur de possibles conséquences pénales pour « usurpation de fonctions ».

Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, a convoqué une Constituante dont l'élection est fixée au 30 juillet prochain. Parmi ses prérogatives : la possibilité de réécrire la Constitution. Le camp présidentiel assure que « la Constituante garantira la paix ». Un projet de Constituante vivement condamné ce vendredi par l'Eglise catholique qui évoque « une lutte entre un gouvernement devenu une dictature et tout un peuple qui réclame la liberté ».

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