Nouvelle journée de manifestations au Venezuela jeudi 6 juillet, au lendemain de l’attaque du Parlement par des militants favorables au président Nicolas Maduro. L’opposition s’est dirigée vers la Cour suprême, accusée de servir les intérêts de Nicolas Maduro, mais les manifestants n’ont pas pu l’atteindre d’après El Universal. Comme pour chacune des manifestations, la police a fermement réagi.
Plusieurs manifestants ont d’ailleurs tenté de se réfugier dans un centre commercial, poursuit le journal. Les forces de police ont alors jeté leurs bombes lacrymogène à l’intérieur. Bilan : 45 personnes hospitalisées, dont 17 enfants. Les affrontements ne se sont pas arrêtés là : après avoir entendu des détonations, des habitants de Caracas affirment dans El Nacional avoir aperçu « une sorte de tank ». Une photo partagée sur Twitter permet effectivement de distinguer un véhicule militaire dans les rues de la capitale.
La procureure générale Luisa Ortega défie à nouveau le gouvernement
Menacée de destitution depuis qu’elle est entrée en rébellion contre le président socialiste, la procureure générale Luisa Ortega a empêché hier l’accès au ministère public à une avocate chaviste nommée mardi vice-procureure par la Cour Suprême. Dans El Universal, on peut lire que Luisa Ortega estime que cette nomination est « inconstitutionnelle, illégale, illégitime, et représente une continuité dans la rupture de l’ordre constitutionnel ». Il faut savoir que, selon la Constitution bolivarienne, les procureurs généraux doivent être nommés par l’Assemblée nationale.
La communauté internationale réagit
En Une d’El Nacional, l’ONU et l’Union européenne demandent la mise en place d’une enquête impartiale suite à l’invasion mercredi 5 juillet du Parlement, et appellent Caracas à garantir la sécurité de ses députés. Invité à l’Élysée hier par Emmanuel Macron, le président mexicain Enrique Peña Nieto a lui aussi réagi : « Le Mexique a condamné les faits lamentables qui se sont produits hier, parce qu’ils portent atteinte à la démocratie, et que c’est un attentat contre le travail du Parlement dans ce pays. »
Nicolas Maduro s’est dit favorable à une enquête, tout en fixant la date du 30 juillet pour l’élection d’une Assemblée constituante destinée à réécrire la Constitution. L’opposition retourne ce vendredi 7 juillet dans la rue pour inviter la population à participer au plébiscite qu’elle organise le 16 juillet contre cette élection.
Donald Trump rencontre Vladimir Poutine au G20
L’autre événement qui fait la Une de la presse américaine c’est le G20 qui se tient aujourd’hui et demain à Hambourg dans un climat tendu. Une rencontre est particulièrement attendue : celle entre Vladimir Poutine et Donald Trump. Ce sera la première rencontre entre les deux chefs d’État. Le New York Times parle d’une rencontre « pleine de testostérone », qui oppose deux personnages qui, selon le quotidien, sont « des caricatures de l’hyper-masculinité ».
Le journal précise que la Russie part gagnante dans ce face-à-face. Une entrevue que les caricaturistes du Boston Globe et du Washington Post envisagent avec un Vladimir Poutine confiant, ne tarissant pas d’éloges au sujet de son homologue américain pour mieux pouvoir le soumettre à ses revendications.
De centrales nucléaires américaines visées par des cyberattaques
Aux États-Unis, le New York Times révèle que des sociétés chargées du fonctionnement de centrales nucléaires américaines ont été visées par des cyberattaques. Le journal a eu accès à un rapport du département américain de la Sécurité intérieure daté du 28 juin. Des cyberattaques qui ont eu lieu entre les mois de mai et de juin ont visé la société Wolf Creek Nuclear Operating Corporation qui gère le fonctionnement d’une centrale du Kansas.
Les hackers n’ont pas réussi à infiltrer « les systèmes opérationnels » de la société, mais un niveau d’alerte élevé a été mis en place. Le rapport n’indique pas si les attaques étaient liées à de l’espionnage industriel ou à une tentative d’endommager les centrales.
Une mutinerie dans une prison mexicaine fait 28 morts
Une mutinerie dans une prison d’Acapulco au Mexique tourne au massacre. 28 détenus sont morts et trois autres blessés. Tout est parti d’une rixe entre détenus, précise El Universal, à cause d’une dispute entre « deux groupes rivaux à l’intérieur du centre de réinsertion sociale de Las Cruces ».
Milenio précise que le combat a duré six heures, obligeant la police à lancer une opération conjointe avec l’armée pour « reprendre le contrôle » de la prison. Cette nouvelle mutinerie sanguinaire dans une prison pourrait relancer le débat sur le système pénitentiaire mexicain, accusé d’être souvent contrôlé par des groupes criminels.
En Colombie, la déforestation augmente de 44 % en 2016
L’équivalent de 178 000 hectares de forêt colombienne ont disparu en 2016 à cause de l’activité humaine. Selon El Espectador, le gouvernement compte s’appuyer sur les communautés indigènes et afro-colombiennes pour inverser la tendance, mais il faudra aussi « s’attaquer aux groupes criminels » pour lutter efficacement contre la déforestation, précise le journal.