A la Une: Luisa Ortega refuse de se rendre devant le Tribunal suprême

Luisa Ortega, procureure générale du Venezuela, devait comparaître ce mardi 4 juillet devant le Tribunal suprême de justice (TSJ) pour une audience préliminaire en vue d’être jugée pour faute grave. Celle qui est présentée comme une chaviste de la première, mais également comme une des figures de proue de la contestation face au président Nicolas Maduro, a finalement décidé de ne pas se rendre devant les magistrats et elle a tenu à s’en expliquer. Des propos que l’on peut retrouver dans les pages d’El Universal : « Je ne vais pas me soumettre à ce tribunal inconstitutionnel et illégitime », a-t-elle déclaré devant la presse. « Le TSJ va perpétrer une nouvelle violation (de la loi) pour annuler la dernière institution capable de défendre les personnes et les manifestants. […] C’est pour cette raison que je n’y suis pas allée, je ne vais pas valider un cirque qui teindra notre histoire de honte et de douleur et dont la décision est connue d’avance. (Car) nous savons déjà que dès aujourd’hui sera lancée l’opération pour me destituer ».

Malgré son absence, le dossier de Luisa Ortega devrait continuer son cheminement. C’est en tout cas ce qu’estime la presse vénézuélienne.Le journal en ligne Tal Cual détaille ce qui devrait se passer prochainement dans cette affaire. En choisissant de ne pas se rendre au Tribunal suprême, Luisa Ortega enterre toute possibilité d’expliquer en quoi la plainte déposée contre elle n’est pas recevable, comme l’explique Juan Manuel Raffalli, un avocat constitutionnaliste, dans les pages du quotidien. Désormais, la plus haute cour de justice du pays dispose de 5 jours pour déterminer si ce dossier peut donner lieu à un procès. On devrait donc logiquement connaître la décision du Tribunal suprême d’ici lundi prochain estime Tal Cual.

Toujours concernant Luisa Ortega, l’AIP, l’association internationale des magistrats, a condamné sans réserve hier les actions arbitraires lancées à l’encontre de la procureure, rapporte ce matin El Universal. Enfin en l’absence de Luisa Ortega, le Tribunal suprême en a profité hier pour nommer une nouvelle vice-procureure nous apprend Ultimas Noticias. Il s’agit de Katherine Harrington. Une magistrate dont les biens et les comptes ont été gelés par la justice américaine sur décision du Congrès dans le cadre de mesure prise contre des fonctionnaires vénézuéliens.

Le policier qui avait survolé Caracas avec un hélicoptère réapparaît

Une semaine après avoir survolé Caracas et lancé des grenades sur le siège du Tribunal suprême de justice, Oscar Perez, le policier qui pilotait l’hélicoptèrea posté une vidéo sur les réseaux sociaux expliquant qu’il était de retour à Caracas et qu’il était prêt à activer la deuxième phase de son plan puisque, selon lui, la première phase mardi dernier a atteint son objectif. Une information qui fait la Une d’El Nacional.

Le pilote de la police scientifique ne détaille pas en quoi consistera cette deuxième phase. Oscar Perez salue les manifestants qui continuent la lutte. « Nous défendons notre futur, nos droits et nos devoirs », martèle-t-il après avoir traité le président Nicolas Maduro et le numéro deux du régime Diosdado Cabello « d’assassins ».

Un anniversaire de la déclaration d’indépendance sous haute tension au Venezuela

Le 5 juillet au Venezuela marque l’anniversaire de la déclaration d’indépendance du pays réalisée en 1811.Et comme l’annonce le ministre de la Défense Padrino Lopez dans une vidéo publiée par El Nacional, un défilé militaire aura lieu dans le centre de Caracas. Un défilé qui risque d’être sous haute tension puisque en même temps l’opposition appelle les Vénézuéliens à sortir leurs casseroles pour faire entendre leur rejet du gouvernement de Nicolas Maduro et de son Assemblée constituante, prévient Tal Cual.

La MUD, la coalition de l’opposition, appelle également les gens à diffuser à plein volume l’hymne vénézuélien et à afficher les couleurs du pays, une manière de rappeler qu’ils sont attachés à la démocratie.

Haïti et les Nations unies signent un accord de partenariat relatif au Cadre de développement durable

Une information que l’on retrouve en Une du site d’AlterPresse. Cet accord « vise à conjuguer les efforts afin de rompre avec le cercle vicieux de l’instabilité politique et institutionnelle ainsi que de la pauvreté multidimensionnelle », détaille AlterPresse. L’élaboration de ce partenariat s’inscrit dans la perspective des droits humains, indique un rapport des Nations unies, transmis à AlterPresse. « Malgré les efforts remarquables accomplis par le gouvernement, l’instabilité politique et institutionnelle, et la pauvreté multidimensionnelle portent atteinte à la dignité de la majorité de la population haïtienne notamment à celle des personnes les plus vulnérables qui ne jouissent pas pleinement de leurs droits civiques, politiques, économiques, sociaux et culturels », lit-on dans ce rapport.

Cet accord vise donc à renforcer la résilience politique, humaine, territoriale et économique. Selon AlterPresse son budget total est estimé à plus d’un milliard de dollars.

Partager :