Venezuela: trois mois de contestation anti-gouvernement

Cela fait trois mois, ce samedi 1er juillet, qu'a commencé la vague de manifestations contre le président Nicolas Maduro au Venezuela. Les violences en marge de ces manifestations ont fait plus de 80 morts et le pays, miné par les pénuries, l'inflation et la criminalité, est presque à l'arrêt. Retour sur trois mois de contestation.

Tout commence le 1er avril, au lendemain d'une décision polémique de la Cour suprême du Venezuela, proche du pouvoir chaviste. En décidant de s'octroyer les pouvoirs du Parlement, où l'opposition est majoritaire depuis 2015, la Cour suprême pousse des milliers de Vénézuéliens dans la rue.

Face au tollé provoqué, elle décide de faire marche arrière, mais trop tard, la contestation est lancée. A l'appel de l'opposition, les manifestations se multiplient partout dans le pays pour réclamer le départ du président Nicolas Maduro.

La procureure générale va comparaître devant la Cour suprême

Après un mois de mobilisation presque quotidienne, le président vénézuélien annonce à la surprise générale la convocation d'une Assemblée constituante pour réécrire la Constitution de 1999. L'opposition l'accuse de vouloir confisquer le pouvoir en évinçant le Parlement, et la crise s'envenime un peu plus.

La répression s'intensifie alors que Nicolas Maduro accuse l'opposition de préparer un coup d'Etat avec le soutien des Etats-Unis. Preuve de la crispation qui règne dans son camp : la procureure générale Louisa Ortega, en rupture avec le pouvoir chaviste, l'accuse d'imposer un « terrorisme d'Etat ». Sa comparution devant la Cour suprême, prévue mardi prochain, lui vaut le soutien des manifestants anti-chavistes.

Dans ce climat extrêmement tendu, on voit mal comment pourrait naître un dialogue entre le gouvernement et la rue qui rêve de le voir partir.

En images : cliquez pour découvrir les trois mois de contestations.

 

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