Cette lettre ne restera certainement pas sans suite. En effet, le Vatican est un interlocuteur régulièrement sollicité lors des tentatives de dialogue entre les autorités et l’opposition vénézuélienne. Rédigé par Monseigneur Bernadito Auza, l’observateur du Saint-Siège auprès des Nations unies, ce courrier dénonce le choix du président Nicolas Maduro de mettre en place une assemblée constituante « qui mettrait en danger l’avenir démocratique du pays ».
Le Vatican dénonce également la dérive sanglante depuis le début du mois d’avril. Les manifestations quotidiennes sont durement réprimées et ont déjà fait 74 morts. Le Vatican se propose donc comme médiateur. Mais cette fois, l’église ne souhaite pas être seule. Elle verrait d’un bon œil la possibilité de mettre en place un groupe de pays latino-américain ou d’autres continents pour négocier une sortie de crise au Venezuela.
De nombreux observateurs plaident pour cette solution, mais les autorités de Caracas font la sourde oreille maintenant que le processus d’assemblée constituante est lancé. Dans cette lettre, le Vatican s’inquiète également des menaces ou des attaques verbales envers des prêtres. La crise au Venezuela est un sujet d’inquiétude pour le pape François qui n’hésite pas à manifester publiquement sa préoccupation face à la dérive des autorités en place.