Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
Pour ces plus de 200 manifestants, Minustah rimera toujours avec choléra. Sept ans après le début de l’épidémie, ils hurlent à nouveau leur colère devant l’absence d’aide de l’ONU, comment en témoigne Mario Joseph, l’un de leurs avocats : « C’est une histoire de déni de justice. La commission de réclamation permanente, ils ne veulent pas malgré la déclaration de monsieur Ban Ki-moon. Il semblerait que tous les pays, membres permanents du Conseil de sécurité, ne veulent pas payer. »
L'argent manque
Car, définitivement, l’argent manque. Sur les 400 millions de dollars nécessaires, seuls 2,7 millions ont été collectés depuis décembre 2016. Sacha Sergio Llorenty Solíz, le représentant de la Bolivie au Conseil de sécurité, ne peut nier cette réalité : « Nous reconnaissons qu’il y a un problème et nous sommes ici pour renouveler l’engagement des Nations unies et de la communauté internationale à travailler ensemble pour faire face à ce problème et le résoudre. »
Nouvelle manifestation
Pour encore marquer le coup, les victimes du choléra ont prévu une nouvelle manifestation ce vendredi, près du lieu où le Conseil de sécurité va rencontrer des membres de la société civile.