Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
Président, parlementaires, magistrats, membres de la société civile et du secteur privé, jusqu’à samedi la délégation du Conseil de sécurité va enchaîner les rencontres. Une page d’histoire de l’ONU en Haïti est sur le point de se tourner : depuis 2004, la mission a permis une large réduction de l’insécurité dans les quartiers populaires de la capitale, a aidé à la professionnalisation de la police haïtienne.
Mais dans l’esprit de la majorité de la population, la Minustah restera marquée par les crimes sexuels que certains membres ont commis sur des femmes et des enfants haïtiens, elle est également responsable de l’introduction du choléra, déjà près de 10 000 morts en 7 ans. Comme la levée de fonds pour financer le programme d’éradication de l’épidémie est un fiasco, seuls 2,5 millions de dollars collectés sur les 400 nécessaires, on comprend pourquoi cette délégation onusienne fait profil bas en Haïti.