Aux Etats-Unis, l’affaire des liens présumés entre l’équipe du président Trump et la Russie continue de faire des vagues…
Lors de son audition devant le comité du renseignement de la Chambre des représentants hier, l’ex-directeur de la CIA, John Brennan a fait part de ses préoccupations sur les contacts entre des membres du gouvernement russe et l’équipe du candidat Trump, rapporte le New York Times.
Selon Politico, les propos de John Brennan, ainsi que ceux des directeurs actuels de la NSA ont clairement indiqué ce mardi qu’ils n’avaient que peu d’intérêt à aider le président Trump à échapper au scandale autour de ses liens éventuels avec la Russie lors de la campagne électorale.
« Les allégations sur les liens présumés entre Trump et la Russie prolifèrent, et les enquêtes elles aussi se multiplient », titre le Boston Globe. Car ce ne sont pas moins de cinq enquêtes qui sont en cours sur les liens présumés entre l’équipe de campagne de Donald Trump et le Kremlin, rappelle le journal. L’ancien directeur du FBI Robert Mueller a été nommé enquêteur spécial, mais il y a aussi quatre comités du congrès qui mènent des investigations, deux par chambre. Et il pourrait y en avoir d’autres, prévient-il.
Le budget 2018 présenté par l’administration Trump prévoit des coupes drastiques dans les programmes sociaux
Cette proposition de réduction de 3,6 milliards de dollars sur les dix prochaines années dont des coupes drastiques sur des programmes destinés à aider les plus démunis a provoqué de vives critiques au Congrès ce mardi y compris dans les rangs républicains, rapporte le Washington Post. « Ce budget est insensé » lance le New York Times.
Selon The Hill, les leaders républicains au Congrès ont fait savoir qu’ils continueraient à engager les dépenses qu’ils estiment nécessaires, en ignorant largement la proposition de budget du président Trump. Cette attitude révèle, s’il fallait le confirmer, une division sur les questions du budget entre la Maison Blanche et ses alliés au Congrès.
En revanche, les dépenses militaires sont en augmentation dans cette proposition de budget. Mais le budget a peu de chances d’être approuvé en l’état, prévient The Hill.
Pour la diplomatie et l’aide internationale, l’enveloppe est en baisse de 30%, ce qui inquiète les pays d’Amérique latine
Pour le Mexique, les dépenses en termes de coopération militaire seront divisées par deux par rapport à l’an dernier, s’exclameProceso. Trump propose un budget de 60 millions de dollars pour assister le gouvernement de Enrique Peña Nieto dans la lutte contre le crime organisé et l’immigration clandestine, soit 40 millions de dollars de moins ! Un tiers de moins pour les programmes de lutte contre la corruption et l’impunité, idem pour les aides aux politiques anti-narcotiques.
Les aides aux pays d’Amérique centrale seront, elles aussi, réduites de plus de 30%. Et la Colombie pourtant très liée aux Etats-Unis qui finançait depuis des années des plans de lutte contre la drogue et fournissait un soutien militaire, est durement touchée par ce projet de budget, se désole El Heraldo : moins 35%, alors que le pays s’est engagé dans des programmes coûteux de post-conflit, avec les accords de paix signés avec la guérilla des FARC.
La Colombie où le processus de paix a pris beaucoup de retard
C’est ce que relève le journal équatorien El Heraldo. Les lois liées à ces accords de paix qui doivent être adoptées au Congrès sont régulièrement bloquées par l’opposition, depuis que la Cour constitutionnelle en a autorisé les amendements. Le désarmement des quelque 7000 guérilléros des FARC qui devait s’achever le 31 mai, a pris beaucoup de retard, relève El Tiempo. Les FARC réclament un nouveau calendrier, le gouvernement devrait faire des concessions. Et puis les autorités estiment qu’environ 350 ex-guérilléros se sont échappés des zones de cantonnement, c’est ce qu’a révélé le ministre de la Défense hier cité dans El Tiempo, 124 ont été repris a-t-il assuré.
Au Venezuela, l'opposition appelle aujourd'hui à nouveau à une forte mobilisation dans les rues
Hier, Nicolas Maduro a lancé le processus d'assemblée constituante, malgré les refus de l'opposition. Celle-ci a convoqué une marche pour "défendre le vote" indiqueEl Nacional, une manifestation qui devrait se dérouler dans la capitale Caracas d'est en ouest, pour se diriger vers le Conseil National Electoral. Au 54e jour de protestations qui ont fait 55 morts dans le pays, l'opposition réclame la destitution du président et de nouvelles élections.
Au Mexique, un groupe de musique a écopé d’une amende pour avoir chanté une chanson interdite encensant les trafiquants de drogue
Dans l’Etat de Chihuaha, il est interdit de chanter des « narcocorridos » dans les lieux publics, ces chansons dont les paroles encensent les actions du crime organisé et des trafiquants de drogue. Or, c’est ce qu’a fait le groupe Tigres del Norte, avec ses chansons « Contrebande et trahison », et « la bande à la voiture rouge », qui avec cette transgression, a électrisé le public, relève El Heraldo de Chihuaha. Selon Proceso, la maire de Chihuahua María Eugenia Campos Galván n’a pas hésité à infliger au groupe une amende de 25 000 dollars.