A la Une: Donald Trump et la paix au Proche-Orient

Le président américain peut-il faire avancer le processus de paix ? C’est la question posée par la presse américaine ce lundi 22 mai 2017 alors que Donald Trump entame sa visite en Israël. Pour essayer d’y répondre, le Washington Post a rencontré des Israéliens et des Palestiniens. La plupart des experts doutent que Donald Trump puisse donner un nouvel élan à la paix, écrit le journal. Un avis partagé par plusieurs personnes rencontrées à Jérusalem.

« Je ne pense pas qu’il puisse faire quoi que ce soit », estime une jeune israélienne, avant d’ajouter : « Mais il est tellement fou qu’il a peut-être prévu un truc qui marchera ». Un Palestinien interviewé par le Washington Post est sceptique : « Il ne fera rien de bon pour nous. Peut-être pour les Juifs, mais pas pour nous ». Un autre passant, un Israélien, se veut philosophique : « Donnons-lui une chance. Il n’est pas le premier et ne sera pas le dernier à essayer de trouver une solution ».

Alliance avec les pays sunnites

Donald Trump a passé son week-end en Arabie saoudite, première étape de sa tournée au Proche et Moyen-Orient. Une visite très commentée par les journaux. Donald Trump tend la main aux nations sunnites, titre le New York Times. « Un geste effectué au détriment de l’Iran que le président a durement critiqué comme étant une source de terrorisme ». D’après le journal, le président conservateur, en appelant à l’isolement de Téhéran,« rompt avec l’approche conciliatrice de son prédécesseur Barack Obama… et renoue avec une politique américaine qui consiste à tisser des alliances avec des régimes autocrates dans la région, indépendamment de leurs efforts en matière de droits de l’homme. »

Le site d’information Politico pour sa part constate que Donald Trump au moins n’a pas commis de gaffes lors de sa visite à Riyad. « Le président s’engage dans une guerre contre le terrorisme sans idéalisme », estime Politico pour qui les critiques concernant les droits de l’homme n’atteignent pas vraiment les dirigeants arabes. Il n’empêche, « Donald of Arabia »comme Politico surnomme le président, en référence au légendaire officier et écrivain britannique T.E. Lawrence connu sous le nom de Laurence d’Arabie, a décidé de « renforcer  les liens avec des pays qui font partie du problème que le président tente de résoudre. »

Manifestations en Colombie…

Les habitants de la ville portuaire de Buenaventura manifestent leur colère depuis près d’une semaine contre l’abandon de la ville par l’État. Buenaventura est située sur la côte Pacifique dans le sud-ouest du pays. Depuis des années, les autorités ont tout misé sur les installations portuaires, en oubliant les habitants afro-colombiens, malgré les promesses de développement du président Santos il y a trois ans.

Cette fois, c’est « la furie de Buenaventura » qui s’exprime avec la paralysie de la ville et du port, titre Semana, les syndicats et le gouvernement n’ayant pas trouvé d’accord sur des investissements dans la santé, les emplois, et les routes. Vendredi, les manifestations ont dégénéré en pillages, les forces anti-émeutes ont riposté à coup de gaz lacrymogènes, les dégâts sont importants, relève El Espectador.

Les autorités ont décrété un couvre-feu. Mais hier des dizaines de milliers d’habitants sont sortis dans les rues, vêtues de blanc, pour protester contre les pillages, mais surtout contre l’abandon de l’État. « On ira jusqu’au bout », scandaient les manifestants. « On ne peut pas continuer à vivre dans la misère ». Le site Las 2Orillas va plus loin : « Pourquoi au lieu de les réprimer l’Etat n’investit rien dans les territoires du Pacifique ? On nous traite de citoyens de troisième ou de quatrième zone. Nous avons une grande responsabilité envers toutes les communautés noires, afro-colombiennes de la région ». Et le journal de conclure : « Nous les Colombiens, nous sommes racistes, et Buenaventura en est la preuve ».

… et au Brésil

Ce dimanche 21 mai, des milliers de sympathisants de gauche se sont mobilisés pour demander la démission du président Michel Temer, visé par une enquête de la Cour Suprême pour « obstruction à la justice ». Il aurait, en collaboration avec plusieurs hommes politiques influents, essayé d’« empêcher l’avancée » de l’opération « Lavage express », l’enquête tentaculaire ayant révélé le méga-scandale de corruption Petrobras.

La presse n’est pas très tendre avec le président Michel Temer qui s’accroche au pouvoir

« Sa manière de célébrer les un an de la chute de l’ancienne présidente Dilma Rousseff, c’est de chuter lui-même », commente Folha de Sao Paulo. Mais dans une interview avec le journal, Michel Temer refuse encore une fois de démissionner. « Je ne renoncerai pas, s’ils veulent ils peuvent me renverser ». La Folha de Sao Paulo semble envisager cette hypothèse, le quotidien présente à ses lecteurs quatre scénarios de sortie pour le président. Un autre journal, O Estadao nous apprend que le richissime homme d’affaire qui a versé – selon ses propres dires - des pots-de-vin à Temer aurait aussi arrosé un tiers des députés du Congrès.

La fin du célèbre cirque Barnum

C’était le dernier spectacle : hier, dimanche 21 mai 2017, à New York, le cirque Barnum, longtemps présenté par son propriétaire comme « le plus grand spectacle au monde », a tiré le rideau. « The show won’t go on », titre USA Today. Les défenseurs des droits des animaux ont eu raison de ce cirque fondé 1871, écrit le journal. Ils l’avaient attaqué avec succès pour le traitement jugé dégradant des éléphants, l’attraction numéro 1 du spectacle. Le cirque a dû se séparer de ses pachydermes. Et les visiteurs ont déserté le chapiteau, obligeant le propriétaire à clore une histoire commencée il y a 150 ans. 

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