La Chambre des représentants à majorité républicaine va se prononcer ce jeudi sur l'abrogation de l’Obamacare. «Cela fait 7 ans que les conservateurs mènent une croisade contre la loi emblématique de l’assurance santé mis en place par Barack Obama », constate le site Politico. Et il semble qu’ils soient presque arrivés à leurs fins. Presque car après un premier échec en mars dernier, il n’est pas complètement sûr que le projet de loi puisse être adopté. Le chef de la majorité républicaine, Paul Ryan, a besoin d’une majorité de 216 députés.
D’après Politico, 18 républicains se sont ouvertement prononcés contre le texte. 5 défections supplémentaires et le vote ne passera pas. Toujours d’après Politico, plus de 20 députés sont encore indécis. Ils ont subi d’intenses pressions de la part du président Donald Trump qui joue selon le site d’information, une bonne part de sa crédibilité sur cette réforme.
Une réforme qui aurait de lourdes conséquences pour des millions d’Américains. C’est en tout cas l’avis du New York Times. Le journal ne cache pas son hostilité face au projet de loi de Donald Trump. S’il est adopté, des millions d’Américains perdront leur assurance maladie, beaucoup plus qu’initialement prévu. Parmi les victimes de cette réforme, les personnes aux revenus modestes, celles appartenant à la classe moyenne, les séniors et les personnes malades. « Pour faire simple », conclut le New York Times, « ce projet de loi est un mauvais projet ».
Au Brésil, la réforme des retraites en marche
Autre pays, autre réforme controversée. Au Brésil, la réforme des retraites a franchi un premier obstacle. Le texte a été adopté en commission parlementaire et sera soumis au vote à la Chambre des députés, puis au Sénat. Une victoire politique pour le président conservateur Michel Temer. « Cela montre que la société brésilienne adhère à ce projet », a-t-il déclaré dans les colonnes du Correio Braziliense. Mais c’est oublier les nombreuses manifestations et grèves qui ont été organisées contre cette réforme qui prévoit d'élever l'âge minimum du départ à la retraite à 65 ans. Ce qui serait un changement radical dans un pays où les salariés peuvent s'arrêter à partir de 55 ans.
D’ailleurs, le vote en commission hier a été perturbé par des gardiens de prisons qui ont fait irruption dans l’hémicycle pour protester contre la réforme. Ils ont été repoussés à l’extérieur par les agents de sécurité qui ont utilisé des bombes au poivre. C’est à la Une d’O Globo.
La presse brésilienne qui s’inquiète d’un autre projet législatif. Le gouvernement veut libéraliser le marché du travail. Si le projet de loi passe, cela pénalisera lourdement les travailleurs ruraux, estime l’hebdomadaire Carta Capital. Le temps de travail pourrait passer jusqu’à 12 heures par jour pendant 18 jours d’affilé sans repos. Et le mode de rémunération pourrait aussi changer. Les patrons ne seraient plus obligés de payer les travailleurs mais pourraient les rémunérer en biens, en leur offrant une maison et de la nourriture.
L’opposition vénézuélienne toujours mobilisée
Aujourd’hui c’est aux étudiants de descendre dans la rue contre le président Nicolas Maduro. Preuve que la tension est très vive : hier des rumeurs circulaient sur l’état de santé du chef du parti de l’opposition Volontad Popular, Leopoldo Lopez, incarcéré depuis 2014. C’est à lire sur le site de CNN. Ces rumeurs sur son éventuelle hospitalisation ont mobilisé certains membres du parti qui se sont rassemblés devant la prison dans laquelle leur chef est enfermé.
Le gouvernement vénézuélien de son côté a dénoncé une campagne de mensonges orchestrée par le sénateur américain, Marco Rubio. Marco Rubio avait retwitté les rumeurs sur l’hospitalisation de Leopoldo Lopez. « Marco Rubio, nous vous demandons de respecter le Venezuela », a déclaré la ministre des Affaires étrangères sur Twitter, des propos qui se trouvent en Une du site de la chaine pro-gouvernemental Telesur.