A la Une: Venezuela, Nicolas Maduro veut convoquer une Assemblée constituante

 

C’est devant des milliers de partisans réunis le 1er mai dans les rues de Caracas que le président vénézuélien a annoncé ce processus d’Assemblée nationale constituante « du peuple », pour « renforcer et garantir la permanence de la Révolution » bolivarienne, précise Correo del Orinoco. Le journal proche du chavisme énumère les neuf propositions de Nicolas Maduro, notamment construire la paix véritable, perfectionner le système vénézuélien et dessiner un nouveau modèle économique post-pétrolier et diversifié, intégrer les missions de logements sociaux, de santé, d’éducation et de culture dans la Constitution.

La lutte contre le terrorisme et le trafic de drogue, ou encore les nouvelles formes de démocratie participative, voilà quelques-unes des thématiques qu’il souhaite développer. Mais selon La Razón du Mexique, Nicolas Maduro tente de se débarrasser de ses rivaux par le biais d’une Constituante.

L’opposition vénézuélienne dénonce une fraude et appelle à la désobéissance

Tal Cual rappelle quelles sont les conditions pour lancer cette procédure : le président en Conseil des ministres, ou l’Assemblée nationale peuvent y recourir. Selon l’éditorialiste d’El Nacional, des avocats constitutionnalistes s’accordent à dire que cette Assemblée nationale constituante convoquée par Nicolas Maduro est une fraude à la Constitution. Pour le juriste Manuel De Pablos cité dans le journal proche de l’opposition, l’exécutif n’a pas le pouvoir de convoquer une Constituante. Nicolas Maduro a indiqué qu’il s’agirait d’une constituante populaire, citoyenne et ouvrière, du peuple et pas des partis politiques, rappelle Correo del Orinoco.

Mais le risque serait, selon le juriste, qu’à l’issue de cette constituante, s’organise une assemblée nationale sans députés, constituée de personnes proches du pouvoir, qui promulguerait les articles de loi qu’ils souhaitent. En tous cas les porte-parole de l’opposition appellent à désobéir et à se rebeller, indique Ultimas Noticias. Pour le président de l’Assemblée nationale Julio Borges cité dans le journal, appeler à la une constituante signifierait « prolonger le coup d’État ».

Aux États-Unis, le président américain semble admirer les dirigeants autoritaires

« Donald Trump accepte un autre despote », titre l’éditorial du New York Times, en référence à sa décision d’inviter le président des Philipines Rodrigo Duterte à la Maison Blanche. « Certes, les Philippines sont un allié et une démocratie, écrit l’éditorialiste, mais Monsieur Duterte n’est ni un dirigeant démocratique ni un allié digne de ce nom », alors qu’il est accusé d’avoir commandité des centaines d’exécutions extrajudiciaires.

L’objectif du président américain serait de « renforcer ses liens avec les Philippines pour contrer les intentions expansionnistes de Pékin en mer de Chine ». « Il est clair que Monsieur Trump admire la rhétorique agressive de Duterte sur la lutte contre l’organisation État islamique et contre le trafic de drogue », insiste le New York Times. Il a aussi félicité le président turc Erdogan pour avoir remporté le referendum lui octroyant plus de pouvoir et l’a invité à la Maison Blanche le 16 mai prochain. Il éprouve « une drôle affection pour Vladimir Poutine », et a donné une « réception amicale » au président égyptien Al Sissi qui fait selon lui « un travail fantastique ».

Le dernier dirigeant auquel Donald Trump a lancé une invitation n’est autre que Kim Jong-un, le dictateur de Corée du Nord

Le Washington Post s’insurge contre cette affection particulière de Donald Trump pour les dirigeants totalitaires, et pas uniquement des alliés traditionnels des États-Unis. Alors que le Nord-Coréen Kim Jong-un multiplie les provocations en lançant des missiles, Trump dit de lui que c’est « un type très malin », il déclare même qu’il serait honoré de le rencontrer, si les conditions étaient réunies. Mais selon le sénateur démocrate Benjamin Cardin, « le fait d’ignorer les droits de l’homme ne sera pas bénéfique aux intérêts des États-Unis ni aux Philippines ni ailleurs dans le monde… ce sera exactement le contraire. »

L’Uruguay ouvre ce mardi son registre des consommateurs de cannabis

L’Uruguay deviendra en juillet le premier pays au monde à vendre du cannabis en pharmacie sous contrôle de l’État, selon la loi promulguée en 2013, rappelle El Observador. Ce mardi, les consommateurs sont appelés à s’enregistrer sur les listes de consommateurs. Ils doivent répondre à des critères précis : être âgés de plus de 18 ans, être citoyens uruguayens ou résidents, ils devront se rendre dans les centres, habilités pour cette inscription, où leurs empreintes digitales seront enregistrées.

Les consommateurs inscrits pourront à compter de juillet acheter jusqu’à 40 grammes de cannabis par mois dans les quelque 30 pharmacies habilitées dans le pays. Parallèlement, le gouvernement lance une campagne pour responsabiliser les consommateurs et éviter les excès.

 

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