A Cuba, la population s'apprête à fêter le 1er-Mai probablement pour la dernière fois avec un Castro à la tête du gouvernement, souligne le site Internet de la radio colombienne Caracol. « Car Fidel est mort et son petit frère Raul a annoncé qu'il passera la main en février 2018. Plus de 500 000 travailleurs sont attendus à La Havane ».
Dans l'éditorial de Granma, l'organe officiel du régime castriste, on sent un brin de nostalgie : « Ce sera un 1er-Mai avec Fidel. Il sera présent en chaque Cubain qui descendra dans la rue aujourd'hui, en tous ceux qui réaffirmeront durant les défilés sa conception de la révolution ».
Venezuela : fête du Travail sous haute tension
Le gouvernement appelle les travailleurs à descendre dans les rues pour défendre la révolution bolivarienne, alors que l'opposition compte faire de ce 1er-Mai une démonstration de force contre le président Maduro.
Ce week-end, le pape François a proposé une nouvelle médiation afin de sortir le Venezuela de la crise. Pour ce faire, le Saint-Père avait souligné la nécessité de fixer des « conditions très claires », sans préciser lesquelles.
Justement, huit pays latino-américains, dont l'Argentine et le Brésil, ont leur idée sur la question. Dans une déclaration commune, ces huit pays estiment qu'il faudrait garantir l'arrêt des violences, le plein respect de l'Etat de droit, la libération des prisonniers politiques, le rétablissement des prérogatives de l'Assemblée nationale et l'annonce d'un calendrier électoral », rapporte El Universal.
La coalition de l'opposition vénézuélienne, la MUD, a, quant à elle, envoyé une lettre au pape. Elle réclame entre autres l'organisation d'élections générales. Sans ces conditions, soutient la coalition, elle ne reprendra pas le dialogue, écrit le journal 2001 qui publie la lettre au Saint-Père. « Nous, les Vénézuéliens, sommes aujourd'hui plus unis que jamais concernant la demande d'un changement politique dans notre pays. Et les acteurs qui forment la MUD le sont aussi », peut-on y lire.
Nicolas Maduro, lui, se dit prêt à reprendre le dialogue. Le président cherche à faire retomber la pression. Le chef de l'Etat a annoncé hier soir une augmentation de 60% du salaire minimum, écrit Ultimas Noticias. « C'est la 15e augmentation du salaire minimum en seulement 4 ans », constate El Nacional. « Selon de nombreux économistes, cette mesure ne fait pourtant qu'aggraver l'inflation galopante, la plus élevée au monde ».
Nouvelle révélation dans le scandale Odebrecht
Selon des documents obtenus par le journal La Nacion, l'entreprise brésilienne a financé la dernière campagne présidentielle en Argentine. Plusieurs candidats au plus haut poste de l'Etat ont bénéficié de ces pots de vin, dont celui qui a finalement remporté le scrutin: l'actuel chef de l'Etat Mauricio Macri.
Etats-Unis : accord au congrès pour éviter « shut-down »
Aux Etats-Unis, la paralysie budgétaire sera évitée. Le financement de l'Etat fédéral sera garanti jusqu'à fin septembre. Les dirigeants du Congrès américain sont parvenus dimanche soir à un accord. Cet accord représente « une victoire politique pour les Démocrates », estime le Washington Post. Leurs négociateurs ont réussi un tour de force : le financement du mur, voulu par Donald Trump, ne figure pas dans le texte. En revanche, le budget prévoit bien des financements pour le secteur de la santé, il « augmente le budget pour les recherches scientifiques que le président avait voulu réduire de manière drastique. Et même le planning familial, bête noire des conservateurs, continuera à bénéficier des fonds fédéraux », explique le quotidien.
Donald Trump n'aura donc pas obtenu le financement nécessaire pour commencer la construction du mur à la frontière avec le Mexique. « L'accord prévoit bien un important budget pour la sécurité de la frontière. Mais l'utilisation de ces fonds sera strictement limitée aux investissements technologiques et à la maintenance des barrières déjà existantes », précise le Washington Post.
Haïtiens aux USA : fin du TPS en juillet prochain
Le New York Times lance un vibrant appel en faveur des Haïtiens qui vivent depuis le séisme de 2010 aux Etats-Unis sous le programme TPS, la protection temporaire. Ce statut arrive à son terme le 22 juillet, rappelle le quotidien. Et jusqu'à présent, tout laisse à penser que l'administration Trump pourrait ne pas le prolonger. Mais renvoyer 50 000 Haïtiens chez eux en Haïti, un pays durement touché l'année dernière par l'ouragan Matthew, « l'épidémie de choléra, sans parler de la pauvreté endémique et l'instabilité politique (...), serait porter un nouveau coup fatal à cette Nation très fragilisée. Mieux vaut que ces Haïtiens restent aux Etats-Unis, où ils sont en sécurité, peuvent travailler et envoyer de l'argent chez eux ».
Et le New York Times de s'adresser directement au secrétaire américain de la Sécurité intérieure, John Kelly : « Au lieu de faire empirer une situation déjà désespérée, vous devriez prolonger l'accueil de ces Haïtiens aux Etats-Unis ».