Avec notre correspondante à Québec, Pascale Guéricolas
En mars dernier, les pompiers de Fort McMurray ont allumé des feux préventifs pour éviter que des broussailles ne s'embrasent à la saison sèche. La seule odeur de ces buissons brûlés a déclenché des crises d'angoisse chez certains habitants de la ville, encore hantés par le souvenir des flammes de mai 2016.
Un an après avoir dû fuir en quelques minutes leur résidence, plus de 13% des citoyens de Fort McMurray souffriraient du syndrome de stress post-traumatique, qui se traduit par des insomnies ou des épisodes de panique. À ce désarroi lié au traumatisme de l'incendie s'ajoutent les difficultés à obtenir un remboursement des assureurs.
Selon certaines statistiques, un sixième des habitants ont quitté la région depuis un an. La majorité de la population a quand même décidé de poursuivre sa vie à Fort McMurray, en faisant construire de nouvelles maisons. Un phénomène qui s'accentue depuis que la neige a fondu. Les analystes prévoient d'ailleurs la création de 9000 emplois cet été liés en grande partie à la construction.