L’Organisation des Etats américains doit se prononcer sur une nouvelle réunion ministérielle consacrée à la crise au Venezuela. Mais la ministre des Affaires étrangères, Delcy Rodriguez affirme que Caracas quittera l’Organisation si les pays membres décident de tenir cette réunion sans son aval. Réaction cinglante de Carlos Vecchio, le chef du parti d'opposition vénézuélien Voluntad Popular, à lire dans El Nacional : « Delcy Rodriguez veut sortir du jeu l'OEA, les Etats-Unis et le Canada, et préfère compter avec le soutien de Cuba à la CELAC. Quel désespoir ! » Caracas demande, en effet, une réunion d'urgence de la communauté des Etats d'Amérique latine et des Caraïbes, dont Washington ne fait pas partie. Son objectif : « traiter les menaces contre la démocratie et les interventions contre sa souveraineté » rapporte le site El Clarin.
Nouveau revers judiciaire de Donald Trump
Pour punir les villes qui refuseraient de mettre en place sa politique d’immigration, le président américain menaçait de les priver de financements fédéraux. Son décret a été suspendu…
Explications à lire dans le Boston Globe, qui cite l’injonction du juge de la Cour fédérale de San Francisco. William Orrick estime qu’« on ne peut pas menacer de couper des financements qui n’ont pas vraiment de rapports avec la mise en place d’une politique d’immigration, en prétextant qu’une ville a choisi une politique d’immigration avec laquelle le président n’est pas d’accord ». Par contre relève le Washington Post, le texte estime que si ces fonds sont en rapport avec les politiques d’immigration, le ministère de la Justice peut, si ces politiques sont violées, ne pas distribuer l’argent.
Le Washington Post qui a fait ses comptes : c’est le troisième décret du président américain à être bloqué, au moins en partie, par la justice. Le journal cite l’ACLU, l’Organisation de défense des droits civiques : « Une fois de plus, Donald Trump est allé trop loin et a perdu ».
De son côté le Boston Globe cite le maire de Boston qui se félicite de ce jugement, même s’il n’est que temporaire : « Nous ne nous laisserons pas intimider, nous avons la Constitution de notre côté ». Martin J. Walsh avait promis d’abriter, si besoin est, des migrants dans sa mairie pour combattre la politique de Donald Trump.
La guerre du bois
Donald Trump lance un offensif tous azimuts contre le Canada, en imposant des taxes d'environ 20% sur le bois de construction et en menaçant de mesures de représailles dans le secteur laitier.
Et note le journal canadien Globe and Mail, ce sont les petites entreprises du bois qui vont être les plus touchées. « Les grandes compagnies forestières vont pouvoir payer la nouvelle taxe, parce que les prix du bois sont en train d’augmenter, mais cela va être plus difficile pour des compagnies plus modestes ». Du coup les entrepreneurs de la filière demandent au gouvernement de préparer des plans d’aide pour les employés qui risquent de perdre leur travail.
Plus largement, Politico relève que Donald Trump n’a pas choisi Pékin ou Mexico pour lancer une guerre commerciale mais « notre sympathique voisin du nord, le Canada ». Le site estime que le président américain « a monté en épingle des frictions plutôt modestes et anciennes sur le bois et les produits laitiers parce que le Canada est une cible facile et qu’il n’a pas de quoi riposter ». « Ce n’est pas comme si le Canada pouvait ouvrir sa frontière et laisser entrer une masse d’habitants d’Amérique centrale aux Etats-Unis », explique Laura Dawson, la directrice de l’Institut du Canada au centre Woodrow Wilson. L'objectif du président américain, estime Politico, c'est de montrer ses muscles sur la scène internationale au moment où il veut renégocier le NAFTA, l’Accord de libre-échange nord-américain, comme promis lors de sa campagne.
« One hundred days »
On approche des 100 jours de présidence de Donald Trump. Pour les passer en revue, le Chicago Tribune fait fort et publie un long poème tout en rimes - assez partisan il faut bien le dire.
Petit aperçu - traduit, évidemment :
« 100 jours ! J’ai changé le monde !
Tant de choses à aimer !
J’ai mis un blanc à la Cour suprême
J’ai lancé un missile !
(…)
J’ai fait trembler les sans-papiers
Dans ces cent jours fantastiques
Je leur ai fait comprendre que j'allais expulser
Leurs fils et leurs filles »
Obamacare, la Russie, Ivanka Trump, en quatre-vingt vers tout y passe. Jusqu’au final : « Je ne peux que me donner pour mon centième jour un parfait 20 sur 20… »
Version originale à retrouver sur le Chicago Tribune.