A la Une: les manifestants toujours dans la rue pour exiger le départ de Maduro

 

La confrontation idéologique ne se joue pas seulement dans la rue mais aussi dans les journaux. Ainsi, Ultimas Noticias, proche du pouvoir, donne la parole au ministre de l'Education. « Elias Jaua affirme que les cours ne sont pas affectés par les manifestations et les tensions. Le ministre met en garde les établissements privés qui avaient suspendu ces derniers jours leurs activités pour raisons de sécurité : des sanctions administratives seront prises à leur encontre ».

La fermeté affichée par les autorités ne convainc plus la presse d'opposition.

« La force de Maduro ne repose plus que sur des mesures de répression », estime El Nacional. « Par manque de dollars pour importer des aliments, la famine nous guette. Cette situation nous frappe d'autant plus durement que le Venezuela est une société majoritairement urbaine. 78% de la population ne connaît rien à l'agriculture. Sans parler de la grave pénurie de médicaments ou encore de l'insécurité », écrit l'éditorialiste avant de conclure: « Le Venezuela s'écroule si Nicolas Maduro reste au pouvoir. Tous les Vénézuéliens, y compris les chavistes, savent qu'il doit partir ».

Haïti : Guy Philippe a plaidé coupable devant une Cour de Miami
 
Guy Philippe était l'un des instigateurs du coup d'Etat contre Jean- Bertrand Aristide en 2004. Il y a quelques mois, il a été élu sénateur pour un mandat de 6 ans. Selon le Miami Herald, Guy Philippe a avoué hier avoir facilité des transferts de cocaïne de la Colombie vers les Etats-Unis en passant par Haïti, alors qu'il était haut fonctionnaire de la police. Guy Philippe a utilisé les pots-de-vin reçus pour ces services afin de corrompre d'autres fonctionnaires haïtiens. Il dit avoir ensuite transféré le reste de l'argent, plusieurs centaines de milliers de dollars, sur des comptes aux Etats-Unis.

En plaidant coupable, Guy Philippe cherche « à faire réduire sa peine, mais il embarrasse tous ceux qui l'avaient défendu, sans retenue», souligne Le Nouvelliste qui rappelle que l'homme de 49 ans est un « allié du président Jovenel Moïse ». Après son arrestation et son transfert aux Etats-Unis, le Sénat haïtien avait même voté une résolution pour le soutenir, alors que les faits qui lui étaient reprochés étaient connus  de tous. « Tout cela ne nous renforce pas dans le désir légitime que nos grands amis nous laissent faire justice nous-mêmes contre ceux d'entre nous qui enfreignent les lois », estime le quotidien haïtien.

Etats-Unis : Plus que trois jours pour voter le budget
 
A Washington, c’est la rentrée parlementaire aujourd’hui.  Il ne reste  plus que trois jours aux élus pour voter un budget. Dans le cas contraire, s’ensuivrait un shutdown, comme en 2013, la fermeture des administrations, faute de financement. Ce projet de budget est particulièrement important, car il concrétise certaines promesses électorales de Donald Trump.
 
Dans ce texte en préparation au Congrès, la Maison Blanche veut inclure une provision pour lancer la construction du mur à la frontière Sud. Le président des Etats-Unis promet, une nouvelle fois, qu’il fera payer le Mexique pour ce fameux mur, par des moyens détournés, c’est la seule solution. Mais avant de récupérer cet argent en imposant diverses taxes, il faut que le contribuable américain finance la construction.

Pour l’instant aucun consensus ne se dégage : Républicains modérés et Tea party à l’extrême droite ne tirent pas dans la même direction et les démocrates sont, pour l’instant, sourds aux propositions de compromis de l’équipe Trump : « le financement du mur contre des mesures en faveur d’Obama care ». Ces démocrates viennent d’opposer une fin de non-recevoir qui risque de mener à une fermeture des administrations. A la fin de la semaine.

« Un président sincère ne prendrait jamais le risque de répéter le chaos de 2013 », fustige le Washington Post. « Et surtout pas alors que tout laisse à penser que les négociateurs de son propre parti pourraient arriver à un accord avec les démocrates pour l'éviter ». De son côté le Scranton Times Tribune, un quotidien local de Pennsylvanie, écrit : « Le mur ne représente aucunement une solution au problème de l'immigration clandestine. En l'utilisant pour brandir la menace d'une fermeture des agences fédérales, Trump ne fait que renforcer le mur entre lui-même et sa majorité au Congrès ».

 

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