Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias.
La Corée du Nord se livre à ses rodomontades habituelles : elle se dit prête à la guerre et elle qualifie de provocation « insensée » l'envoi de ce porte-avions américain au large de ses côtes.
Chez le voisin sud-coréen, même s'il n'y a aucune panique, une certaine inquiétude monte, notamment sur les réseaux sociaux, où bruissent des rumeurs de guerre. Beaucoup redoutent une frappe préventive américaine sur le Nord alors que l'administration de Donald Trump a présenté sa récente attaque en Syrie comme un avertissement adressé aussi à Pyongyang.
Face aux rumeurs, Séoul lance un appel au calme. Ce mardi matin, 11 avril 2017, le gouvernement assure que Washington ne mènera aucune action militaire unilatérale sans la « coopération étroite » de son allié militaire sud-coréen.
C'est dans ce contexte tendu que l'émissaire chinois pour la péninsule coréenne s'est rendu lundi 10 avril, à Séoul. A cette occasion, il a rappelé la position de Pékin en faveur d'une négociation avec la Corée du Nord, un dialogue que, pour le moment, les Etats-Unis refusent catégoriquement.