Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
La Maison Blanche avait besoin de cette victoire politique, le juge Gorsuch a été nommé à la Cour suprême, certes avec « l’option nucléaire », le changement de règle du jeu, mais voilà une promesse de campagne tenue.
La Cour suprême était jusque-là divisée à égalité entre démocrates et républicains. Une situation de blocage qui a souvent avantagé les plus progressistes sur les sujets de société.
Les juges étant nommés à vie, l’arrivée du très conservateur Gorsuch va enfin changer l’équilibre, espèrent les républicains. Donald Trump a prononcé un discours politique : « Nous sommes en train de faire un audit afin de reconstruire notre pays. Juge Gorsuch, vous êtes investi d’une mission sacrée, défendre notre Constitution en respectant cette loi et non en vous mettant au-dessus de cette loi », a déclaré le président américain.
C’est bien tout le débat entre fondamentalistes et progressistes. Ceux qui ne veulent pas entendre parler d’ajustement de la Constitution aux changements de la société, et les démocrates qui souhaitent plus d’adaptation à l’évolution des mœurs.
Des dossiers importants attendent d’ailleurs le juge Gorsuch et ses pairs à la Cour suprême, notamment le port d’armes et la liberté religieuse. Et peut-être bientôt un recours sur le décret immigration de Donald Trump.