Ulcéré par l'échec de son projet de loi sur la santé, Donald Trump veut passer au second volet de son agenda de réforme: la réforme fiscale à laquelle il aurait personnellemnt préféré s'attaquer en premier, rapporte notre notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet.
Il en a défini les grandes lignes dans son discours au Congrès. « Mes économistes élaborent une réforme fiscale historique qui réduira le taux d'imposition pour nos entreprises de façon qu'elles puissent être compétitives n'importe où et en même temps nous réduirons massivement les impôts de la classe moyenne ».
Selon son secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, ce devrait être plus facile que la réforme de la santé. Pas si sûr. La loi de santé devait permettre d'économiser mille milliard de dollars qui auraient permis de compenser les réductions d'impôts. Sans ce coussin, le déficit - une abomination pour les conservateurs - va s'accroître.
Les démocrates, eux, objecteront certainement à un système qui favorisera les plus riches. Un Donald Trump affaibli, après la débacle sur la couverture santé, pourrait bien rencontrer les mêmes difficultés au Congrès avec sa réforme fiscale qu'aucun président depuis Reagan, en 1986, n'a réussi à faire adopter.