A la Une: l’ombre de la Russie continue à planer sur l’administration Trump

Le ministre de la Justice Jeff Sessions a finalement reconnu avoir rencontré l’ambassadeur russe à Washington pendant la campagne présidentielle de 2016. Sous pression, le ministre a annoncé qu’il se mettait en retrait sur toute enquête concernant des contacts entre l’équipe de Donald Trump et les responsables russes avant l’élection du 8 novembre dernier. Selon le Washington Post, « Cette décision ne pourra pas clore l’affaire. Après tout, Jeff Sessions a trompé le Congrès. Lors de son audition pour être confirmé au poste du ministre la Justice, il avait affirmé n’avoir jamais eu de contacts avec les Russes ». Le Washington Post demande que l’ingérence supposée de la Russie dans la campagne électorale fasse l’objet d’une vaste enquête indépendante. Un avis partagé par le New York Times qui suggère au Congrès de mettre en place une commission bipartisane chargée elle aussi d’enquêter sur l’équipe de Trump et son éventuel rôle sur l’ingérence de la Russie dans la campagne présidentielle.  

Qui est l’ambassadeur russe à l’origine de l’affaire ?

Le New York Times publie un portrait de ce diplomate qui fait les gros titres de la presse. On y apprend que Sergueï Kislyak, 66 ans, formé à l’école soviétique, est en poste à Washington depuis 2008. Ce qui lui a permis de créer un vaste réseau de contacts avec les personnalités politiques de tous bords. Tout le monde salue son professionnalisme, son intelligence et sa sociabilité, écrit le New York Times. Certains regrettent toutefois sa mentalité « soviétique », ajoute le journal. Il peut être très cynique et n’hésite pas à critiquer ouvertement les Etats-Unis, notamment lorsque les Américains croient qu’ils sont exceptionnels. « La différence entre vous et nous », a-t-il dit un jour lors d’une conférence à l’université Stanford, « C’est que vous essayez d’imposer vos valeurs à tout le monde ». Contacté par le journal au sujet des dernières révélations sur Jeff Sessions, l’ambassadeur n’a pas souhaité commenter l’affaire. 

Un journaliste mexicain tué par un commando dans l’Etat de Guerrero

Cecilio Pineda Brito a été assassiné par balles à Ciudad Altamirano alors qu’il attendait son véhicule à l’extérieur d’une laverie automatique de voiture, indique Milenio. Il dirigeait le journal local la Voz de Tierra Caliente, et avait déjà été la cible d’un attentat en 2015, à ce jour resté impuni. Selon El Sol de Zacatecas, Cecilio Pineda Brito enquêtait ces dernières semaines sur le groupe criminel de Raybel Jacobo, plus connu sous le nom d’El Tequilero, très influent dans la région pour le contrôle du trafic de drogue.

Le département du Guerrero est connu pour être l’un des plus violents du Mexique, où ont disparu les 47 étudiants d’Ayotzinapa, et où selon l’association mexicaine des chefs d’entreprise COPARMEX, on assiste à une recrudescence des enlèvements, rapporte Excelsior. Au moins deux entrepreneurs ont été enlevés cette semaine à Chilpancingo, et les extorsions se multiplient, dénonce le président de l’association.

Le Mexique,  principal fournisseur d’opiacés des Etats Unis

C’est ce que révèle le rapport annuel de la Stratégie pour le contrôle des narcotiques du département d’Etat américain, indique El Periódico Correo. Selon ce rapport, dans la région du Guerrero, des familles entières se consacrent désormais à la culture du pavot. Les surfaces de pavot au Mexique sont passées de 11 000 hectares en 2013 à 28 000 hectares en 2015 rapporte El Universal. Selon le secrétaire d’Etat adjoint aux Narcotiques et à la sécurité des Etats-Unis, William Brownfield, le Mexique produit entre 90 et 94% de l’héroïne consommée, et les Etats-Unis se trouvent face à la pire crise d’addiction à l’héroïne depuis 70 ans. Mais selon lui, la construction d’un mur ne réglera rien. Le plus important est de maintenir une solide coopération bilatérale de lutte contre le crime organisé et la drogue, insiste le chef anti-narcotique qui avait été nommé par Obama. Les véritables obstacles dans cette lutte, ce sont les hauts niveaux de corruption au Mexique, regrette-t-il, dans les colonnes de Milenio.

Le rapport américain sur le trafic de drogue fait aussi la Une de la presse bolivienne. El Diario retient de cette étude que la Colombie, le Pérou et la Bolivie restent les plus grands producteurs de coca et de cocaïne au monde. La Bolivie a, toujours selon le rapport du département d’Etat, échoué dans sa lutte contre le trafic de drogue, tout comme le Venezuela.

Un ministre cow-boy à Washington

Une première à Washington : le nouveau secrétaire à l’intérieur est arrivé à son bureau à cheval, en mode cow-boy. Une performance saluée par le site d’information Vice. « Chapeau Monsieur le secrétaire, écrit le journal en ligne, quelle mise en scène pour un homme qui doit gérer 200 millions hectares de terrains publics, y compris 59 parcs nationaux ».

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