Donald Trump a annoncé sa volonté d’augmenter le budget militaire de 9% au détriment des budgets fédéraux qui alimentent les programmes sociaux les plus sensibles : l’éducation, l’environnement, les sciences et la pauvreté seront sacrifiés, pour renforcer la sécurité, fait remarquer le New York Times.
En revanche, il ne veut pas toucher aux dépenses de Medicare et de la sécurité sociale contrairement à ce que préconise le chef du Congrès Paul Ryan. Le président américain a mis devant le fait accompli les deux partis politiques, ce qui risque de provoquer un clash même au sein du parti républicain, avertit le Washington Post.
Mais comment rajouter 54 milliards de dollars au budget militaire sans déshabiller tous les autres départements, se demande le sénateur républicain Bill Hoaglan, cité dans le New York Times.
Assurément, Donald Trump est mauvais en maths, ironise l’éditorialiste du Washington Post. Même en retirant tout le budget de l’Agence de l’Environnement et du Département d’Etat, calcule l’éditorialiste, on arriverait à une économie de 46 milliards de dollars, ce qui ne suffirait pas à couvrir l’augmentation du budget militaire souhaitée par Donald Trump.
Cette annonce d’une augmentation du budget de la défense inquiète y compris dans les rangs des militaires
C’est ce qu’indique le New York Times. Car couper dans les dépenses de l’aide internationale du Département d’Etat et de US Aid signifierait interrompre des programmes qui, selon les responsables militaires, contribuent à la stabilité et sont importants pour éviter des conflits. D’une certaine façon, avec cette annonce, « Trump déclare la guerre au Département d’Etat » s’exclame Us News & World Report.
Les bénéficiaires de l’aide américaine non militaire incluent par exemple le Pakistan et l’Afghanistan, deux pays très importants dans la lutte contre le terrorisme, rappelle Politico. Plus de 120 généraux et amiraux à la retraite dont le général David Petraeus ont d’ailleurs signé une lettre ouverte adressée au Congrès et à la Maison Blanche, en rappelant que beaucoup des crises auxquelles les Etats-Unis doivent faire face ne peuvent pas uniquement se résoudre militairement, indique le New York Times. De son côté, l’éditorialiste du Washington se demande si « Donald Trump sait qu’il est président »
De nombreux éditorialistes s’inquiètent aussi du clivage engendré par les discours de Donald Trump
Pour le National Journal, les temps sont périlleux pour les deux partis, républicain et démocrate. Où vont mener les colères de part et d’autre, se demande-t-il, alors que le Christian Science Monitor s’alarme de la montée de l’extrême droite, et de la multiplication des actes racistes et xénophobes, par des groupes et des individus qui se sentent confortés par les discours de Donald Trump et se permettent de dire des choses qui auparavant étaient inacceptables.
Le Mexique a lui aussi les yeux rivés sur les Etats-Unis et le discours de Donald Trump, alors que les pressions s’accentuent contre les migrants
Le Sénat mexicain a approuvé les réformes pour faciliter le retour des « dreamers », les Mexicains arrivés mineurs avec leurs parents aux Etats-Unis, qui devraient être protégés mais qui pourraient être expulsés dans l’ère Trump. Ces mesures incluent par exemple la reconnaissance des diplômes acquis à l’étranger, préciseMilenio.
Selon Excelsior, rien qu’au mois de janvier de cette année, la patrouille aux frontières côté américain a arrêté 31 575 migrants sans papiers, soit une augmentation de 32% par rapport à l’an dernier. C’est le chiffre le plus élevé depuis cinq ans, fait remarquer le journal, qui précise que pour renforcer les contrôles, les patrouilles ont recruté 150 agents supplémentaires dans la région du Valle de Río Grande au Texas, et deux commissariats ont ouvert avec une capacité de 500 détenus chacun.
Un Colombien a été exécuté en Chine pour trafic de drogue
Ismael Arciniegas Valencia est le premier colombien à être exécuté en Chine pour narcotrafic, titre El Espectador. 130 autres Colombiens sont détenus dans des prisons chinoises, la plupart pour les mêmes faits. Ismael Arciniegas Valencia, aujourd’hui âgé de 74 ans, avait tenté de rentrer en Chine en 2010 avec quatre kilos de cocaïne, contre 5 000 dollars, rapporte El Tiempo. Son fils Juan José Herrera n’avait pas pu lui parler depuis sept ans. Hier soir, avant son exécution, il a pu s’entretenir avec son père pendant une demi-heure au téléphone, pour un dernier adieu. Son père avait pourtant écrit sur les impacts négatifs du trafic de drogue, il s’est retrouvé impliqué dans ce qu’il dénonçait, c’est une activité qui ne génère que la destruction a insisté son fils.
Et au Brésil, la fin du carnaval c’est demain mercredi
Un deuxième grave accident de char a terni la fête, faisant plus de 11 blessés dont deux graves. Mais la fête se déroulera jusqu’au bout. On connaîtra demain mercredi le nom de l’école de samba qui remportera le grand prix. En attendant, c’est l’école Mangueira qui a remporté la médaille d’or attribuée par le groupe de presse O Globo les jurés ont été conquis par l’émotion et l’esthétique de son défilé, avec ses costumes blancs de perles et de plumes représentant des saints et la foi, sur cette samba intitulée « Seulement avec l’aide de Dieu »…