La visite du secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson et du secrétaire à la Sécurité intérieure John Kelly fait les gros titres de la presse mexicaine. Avec cet avertissement lancé par le président Enrique Peña Nieto : le Mexique négociera fermement avec les Etats-Unis et selon les intérêts du pays. Des propos qui se trouvent en Une de La Razón. Selon le journal, les rencontres avec Tillerson et Kelly se sont bien passées, la délégation mexicaine avait le sourire aux lèvres. Normal, car le sujet qui fâche n’a pas été abordé, à savoir la construction du mur entre le Mexique et les Etats-Unis, conclut La Razón.
El Sol de Mexico n’est visiblement pas d’accord avec cette lecture. Selon ce quotidien, le gouvernement mexicain est « irrité » à cause de la politique américaine. Et pour cause, poursuit le journal dans son éditorial, car les Etats-Unis tentent de renvoyer au Mexique tous les immigrants illégaux, quelle que soit leur nationalité. El Sol de Mexico cite l’exemple des Haïtiens et Africains coincés à Tijuana près de la frontière. Ces immigrants-là commencent à se faire à l’idée de n’avoir aucune possibilité de traverser la frontière. Du coup, ils resteront pour l’instant à la charge des autorités locales et fédérales du Mexique, écrit El Sol de Mexico.
Quel avenir pour l’Obamacare ?
Le sujet a été abordé lors de la CPAC, la grande messe des conservateurs américains. Le vice-président Mike Pence a profité du forum pour fustiger encore une fois l’assurance santé mise en place par Obama et promettre son abrogation rapide. C’est à lire sur site de Politico. Et pour faire passer la pilule amère, les républicains ont trouvé un argument très idéologique, selon Mother Jones, un autre site d’information : « D’accord il y aura moins de personnes assurées, mais c’est une bonne chose, car cela signifie plus de liberté ! »
Mais il n’est pas sûr que cet argument passe auprès des malades qui dépendent de l’Obamacare. Car il y en a beaucoup qui ont peur du projet républicain. Le Washington Post publie un portrait d’une jeune femme atteinte d’un cancer. Avant la mise en place de l’Obamacare, il lui était impossible d’obtenir une assurance maladie. Les compagnies refusaient tout simplement son dossier. Sans l’Obamacare qui a pris en charge son traitement contre le cancer, « je serais morte aujourd’hui », explique Ashley Walton, 32 ans, au Washington Post.
Cuba se prépare à l’ère post-Castro
C’est le sujet d’un article dans le Miami Herald. En fait, dans un an, le 24 janvier 2018, Raúl Castro quittera le pouvoir. C’est un évènement en soi, car pour la première fois depuis 40 ans, Cuba sera gouverné par un président qui ne sera plus en treillis militaire et qui ne s’appellera plus Castro. Selon le Miami Herald, l’actuel vice-président Miguel Diaz-Canel est pressenti pour prendre la succession. Mais rien n’est encore officiel. Et il est fort à parier que Raúl Castro continuera de tirer les ficelles dans l’ombre. Après tout il pourrait rester à la tête du parti communiste. Et il compte aussi de nombreux soutiens auprès des militaires, poursuit le journal de Miami. Cuba sera confronté à deux incertitudes, conclut le quotidien : l’ère post-castriste et l’avenir des relations avec l’administration Trump.
Un nouveau ministre de la Justice au Brésil
Le gouvernement brésilien a annoncé hier soir la nomination d'Osmar Serraglio au poste de ministre de la Justice. Cet avocat de 68 ans est un proche du président conservateur Michel Temer. Le poste du ministre de la Justice est stratégique alors que l’enquête sur le scandale de Petrobras commence à se rapprocher dangereusement – entre autres - du président. Dans une interview au quotidien Folha de São Paulo, Osmar Serraglio a promis de ne pas intervenir dans l’enquête « Lava Jato ».
Une histoire d’immigration qui se termine bien
Ça se passe au Canada et ça fait la Une du journal Le Devoir : Le gouvernement a finalement décidé de ne pas expulser la militante iranienne Roghayeh Azizi Mirmahaleh. Elle avait été arrêtée mercredi 22 février et remise en liberté le lendemain après une décision ministérielle exceptionnelle. La militante politique qui a passé trois ans en prison en Iran est venue au Canada en 2012 avec un visa temporaire. Sa demande d’asile lui a été refusée « en raison de ses liens avec l’Organisation des moudjahidines du peuple iranien (OMPI) », écrit Le Devoir.