Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
Le nom de Salam Fayyad circulait depuis près d'un mois dans les milieux informés. Il disposait selon les diplomates d'une excellente réputation, intègre et familier des organisations internationales. Mais surtout, il est arabophone. Et pour Antonio Guterres qui souhaite obtenir un accord politique au plus vite, c'était un argument de poids pour avoir une légitimité avec les différentes factions libyennes et les acteurs régionaux du conflit.
Mauvaise nouvelle
Avec un Palestinien à la tête de la mission politique en Libye, il évitait aussi une nationalité trop impliquée dans les affaires intérieures de ce pays. Le blocage de Washington est donc une mauvaise nouvelle. Salam Fayyad était la première nomination clé d'Antonio Guterres dans une zone de conflit depuis son arrivée à la tête de l'ONU. Le secrétaire général ne devrait pas passer outre la désapprobation de l'administration Trump. Mais l'urgence d'un accord politique en Libye devrait conduire à l'annonce rapide d'un remplaçant à Salam Fayyad.