Ils se sont autoproclamés Garde nationale libyenne. Leur objectif est de combattre les terroristes et sécuriser les bâtiments étatiques et les missions diplomatiques. Ces hommes proviennent essentiellement de groupes armés de la ville de Misrata qui ont chassé le groupe Etat islamique à Syrte, comme la brigade al-Marsa.
Officiellement, ils se déclarent apolitiques mais sont, dans les faits, proches du mufti Saddik al-Ghariani et de l'ancien Premier ministre Khalifa Ghowel. Ce dernier est à la tête d'un gouvernement de salut national créé pour contester l'arrivée en mars 2016 du gouvernement d'union nationale de Fayez al-Sarraj, reconnu par l'ONU.
Cette arrivée coïncide avec l'annonce quelques jours auparavant de la création d'une garde présidentielle soutenue par l'ONU pour raffermir la légitimité de Fayez el-Sarraj. Depuis la fin de l'année, voyant que ce dernier est incapable de s'imposer, les milices de la ville ont repris leurs affrontements internes pour le contrôle des trafics, de plus en plus florissants du fait de la crise économique.