Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Le général Flynn n’était pas sur écoute, c’est l’ambassadeur de Russie aux Etats-Unis qui était surveillé. Mais voilà, le diplomate a reçu, fin décembre, un appel de celui qui est désormais le conseiller à la sécurité nationale du président Trump.
Barack Obama venait d’annoncer des sanctions contre Moscou, après le rapport sur le piratage pendant la présidentielle. Michael Flynn aurait rassuré l’ambassadeur, lui conseillant « de ne pas sur réagir, ces sanctions ne resteraient pas forcément en place avec l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche ».
La presse américaine a révélé l’affaire, le général a démenti, le vice-président Pence aussi. Mais les journaux insistent, nourris par des fuites des services de renseignement.
La controverse a pris de telles proportions que Michael Flynn rétropédale. Il n’est plus aussi certain de ne pas avoir parlé des sanctions avec l’ambassadeur de Russie. Des élus républicains et démocrates demandent une enquête parlementaire, et dénoncent une faute grave. Donald Trump affirmait vendredi n’être au courant de rien.